14.3.12

366 réels à prise rapide. Aujourd'hui, moment de solitude.

Je m'accommode finalement assez bien de la sournoiserie goguenarde du roncier. Il se déploie, je l'enroule, nous bataillons un moment, mais quand il cède, c'est avec la prestesse de celui qui, sachant qu'il va resurgir ailleurs, ne s'inquiète guère de ce qu'il abandonne à l'ennemi
Il en va tout autrement avec la raideur gourmée du rosier. Oh, il se laisse tailler, mais dans un silence offusqué, il prépare sa vengeance. Et c'est souvent la plus infime des rognures qui, perçant le gant et la peau d'une épine déloyale, m'arrache un cri.
Alors, suçant mon pouce, dans la solitude de mon jardin, je sens que monte en moi l'envie incongrue d'ouvrir grand la bouche et de brâmer : " Mônmaaaaan, y m' a fait mal!!!!!!"

3 commentaires:

Oxygène a dit…

Perfide rosier ! Es-tu vaccinée contre le tétanos ?

Obni a dit…

Le mot roncier me fait penser à un rond scié. Etrange non pour un début de journée ? Du coup je me demande quel exemple vais-je essayer de trouver pour illustrer ce que j'imagine. Un rond de serviette ?

Boutoucoat a dit…

Petite satisfaction, premier exercice ....ouf !!!