31.7.08

Dépasser les bornes.

A la suite du précédent billet, je reçois un mail d'un ami.
Un ami? Un blogami. Au nombre de nos échanges, s'il avait été rencontré par tout autre canal que celui de l'écrit public, nous en serions probablement au stade prudent de l'échange de vue sur la météo du mois de juillet. Ce monsieur, que j'ai vu deux fois et avec lequel j'ai tout au plus échangé 10 mails est de ceux auquels je ne peux penser sans une bouffée d'affection, le sentiment que le savoir au monde est un fait précieux.
C'est bien entendu tout à fait démesuré, mais c'est comme ça.

Il m'écrit de l'émotion brute, un instant où il a senti trembler une enfance à coté de lui et son sentiment d'avoir, ce jour là, été vital pour cette enfance.

Il me donne envie de dire ici, combien il me paraît parfois nécessaire, urgent, de dépasser parfois les bornes. Justement parce qu'on est un passant, parce que la phrase ou le geste, de la part d'un trop proche, seraient trop lourds à porter, trop chargés de sens, emberlificotés, menacés par la tentation d'emprise.

Alors, allons-y. Tant pis si c'est ridicule, tant pis si c'est à côté de la plaque, on en sera quitte pour rire un peu de soi et s'excuser de bonne grâce. Tendons nos mouchoirs à ceux qui pleurent dans le métro, arrêtons-nous près de ceux qui fixent les parapets d'une manière un peu trop insistante, posons nos mains sur les cicatrices.
Envoyons des mails.

Et si vous avez des doutes, si vous pensez que le risque est trop grand, venez jusqu'à l'une des extrêmes pointes. Arrêtez vous, au pied du phare d'Eckmühl, dans le minuscule musée qui abrite le canot de sauvetage "Papa Poydenot".
Vous y verrez les photos d'hommes tout à fait ordinaires. Sortis-à la rame- des dizaines et des dizaines de fois. Sous leur visage parfois curieusement goguenards devant l'objectif, parfois très raides, des chiffres: "
Sorties: 30, 50, 100
vies sauvées: 10, 208, 350.
"
Sortir, -à la rame- par des temps épouvantables, sans questions, dans ces parages meurtriers, sortir en sachant, et recommencer, dès que la cloche sonne.

Prendre des risques?



PS, tant que j'y pense en cette période de vacance: Ce n'est plus à la rame. Mais ils y vont quand même. Dans tous les bleds de la côte bretonne, il y a des petits bateaux-tirelires pour le SNSM. Vous avez déjà dépensé 2 euros à des choses bien plus idiotes ;-)

28.7.08

D'une question compliquée en diable.


Dans un bourg, pas très loin de chez moi, une association vient de voir le jour. Elle a pour but affiché de militer pour le retour, chez sa mère, d'une enfant placée par décision de justice.
Je ne connais pas les tenants et les aboutissants de cette histoire, et me garderai bien de les chercher s'ils ne viennent pas d'eux-mêmes s'imposer à moi. J'ai bien assez de mes vertiges professionnels cinq ou six fois l'an. En quel trébuchet mesurer le poids des histoires familiales? A quel moment est-il urgent de décider que l'on est passé de l'aimable négligence à la carence, du folklore à la pathologie, du particulier au franc fou, bref, du domaine privé à celui de la nécessaire protection de l'enfance? Je ne suis pas juge et, si je considère le labyrinthe qui s'ouvre devant moi chaque fois qu'il me semble nécessaire de faire remonter mes inquiétudes à qui de droit, je ne les envie guère.

La seule chose que je sais de cette histoire, c'est l'histoire de Mme Z. privée de son enfant semble avoir ému beaucoup de monde.

Or, c'est justement à ce moment précis que Mme Morano déclare qu'il faut faciliter l'adoption et qu'il n'est pas normal que "des enfants fassent plusieurs familles d'accueil".

L'ennui, disait Renoir, c'est que dans la vie, à défaut d'avoir raison, tout le monde à ses raisons. Mais ce n'est qu'en apparence que ces deux logiques sont
inconciliables : l'émotion soulevée est quasiment la même. Quiconque se place dans une position de parent, qu'il soit adoptant ou biologique, quiconque clame son amour, son droit à élever un enfant, est sûr de déclencher la sympathie des foules.

D'autant plus s'il a la possibilité de faire figurer le travailleur social (ou le juge, le corps médical, kikonveu...) en position d'obstacle, au pire franchement malveillant, au mieux, tout juste ligoté par une idéologie mensongère.

Les travailleurs sociaux ne comprennent rien, c'est bien connu. D'ailleurs, c'est vrai. Ils se dépatouillent, s'interrogent, sauvent parfois les meubles, jettent le bon grain avec l'ivraie, sont toujours en retard d'un train, à coté de plaque, à l'ouest, dans le champ (social).
Ils s'en tirent d'ailleurs parfois en pensant que c'est les parents qui n'y comprennent rien. ( Ou le juge, le psychiatre, l'école...)

Mais s'ils sont nombreux à penser que l'adoption plénière a des dangers à retardement, s'ils tentent de préserver les liens familiaux , autant que faire se peut, ce n'est peut-être pas parce qu'ils sont différents affectivement, voire génétiquement, du journaliste qui écrit sur eux. C'est peut être juste parce qu'ils sont des travailleurs sociaux, et que ces histoires-là, c'est leur pain quotidien, une astreinte permanente à écouter Pierre, Pauline et l'autre, qui ont tous leurs mots à dire, comme de juste contradictoires.

Si la phrase de Mme Morano m'a choquée, c'est qu'elle laissait sous-entendre que ces enfants passaient de famille d'accueil en famille d'accueil, comme ça, sans raison, par pure cruauté administrative. Je ne dis pas que cela n'arrive jamais, je ne dis pas que toutes les sauvegardes de l'enfance marchent avec délicatesse, attention et respect.
Mais parmi ceux, dont je me souviens nommément, dont j'ai le visage encore en mémoire, qui ont eu ce parcours là, bon nombre étaient des enfants tellement malmenés, cassés, atomisés par leur histoire qu'ils épuisaient tout le monde. Il faut bien parfois toute l'expérience, le professionnalisme-et la rémunération!-d'une famille d'accueil pour faire front aux tempêtes soulevées par leur accostage.
Pour accepter les coups, les hurlements, les fugues, l'encoprésie. Au plus fort de l'histoire maltraitante, les enfants disent souvent, comme dans la célèbre histoire polonaise, "qu' on peut pas se plaindre." Mais quand, ils le peuvent enfin, gare. Ça dépote. Des fois, c'est juste un temps. Des fois ça dure.

Et il arrive que les accueillants déclarent forfait, au bout d'un temps.
Pas seulement les professionnels: dans le lot, j'en ai vu quelques uns adoptés en provenance de l'étranger, et remis, un ou deux ans après, dans le circuit de l'adoption. Pour malfaçon.

Alors, faut pas nous en vouloir d'être moins caracolant que les politiques sur la question, moins fervents que les associations...

Je suis tellement pas sûre que l'amour soit une caution suffisante. (Pardon, je suis tellement sûre que si l'amour suffisait pour apprendre à vivre, des millions de pages disparaîtraient instantanément de la blogosphère...)
Il me semble parfois que ceux pour lesquels cela a le mieux marché, c'est ceux pour lesquels on avait respecté la vérité de l'histoire. Ceux pour qui l'ailleurs, l'avant, avaient été clairement signifiés comme ayant existé, même si plus possible. A qui on a pu dire qu'ils pouvaient reprendre souffle, là, maintenant et pour les jours à venir, mais sans effacer ce qui, de toute façon, n'est pas effaçable.

C'est vrai que j'ai un point de vue particulier. Je n'y peux mais. Du balcon où je me place, l'Etat n'est pas là pour garantir un droit à l'enfant à des adultes, même quand ceux-ci ont été malmenés par une nature indocile. Il est mandaté pour pallier au mieux la rupture ou la carence de liens essentiels aux enfants. L'adoption par une famille nucléaire est-elle la seule solution?
Il y a peut-être d'autre façon d'apprendre à prendre soin des enfants délaissés que par l'appropriation. Je pense à la façon dont Samantdi, par exemple, a accepté de tisser des liens avec ceux qu'elle appelle gentiment ses vampires.
Non pas en remplacement des parents. A côté. Avec.

Mais bien entendu, ce n'est qu'une toute petite, une minuscule facette d'une question sans fin. J'attends, pour trancher la question d'avoir écouté Pierrette, Paul, Jacques et l'autre.

22.7.08

Blog en friche ou en jachère?

"Ce que des lettrés urbains retiennent surtout de la jachère sont ses effets secondaires : pendant ce temps, la terre «se repose», elle ne «travaille» pas (ne produit pas de récolte pour l’alimentation humaine), mais elle «récupère des forces» (de la fertilité). Mais la terre «se repose» aussi lorsqu’elle est en friche (prairie en rotation); ce très ancien concept de repos réunit ainsi deux occupations du sol très différentes :
la jachère labourée de façon répétée,
la friche en herbe sans travail du sol (mais il faut insister sur le fait qu’il s’agissait alors toujours de terres en rotation).
Cela entraîne, pour ces lettrés, la synonymie, donc la confusion, entre les termes jachère et friche, confusion augmentée, de nos jours, par le fait que friche n’a plus le même sens qu’alors."


In La troublante histoire de la Jachère, Pierre Morlon, François Sigaut, édition Educagri.

C't à voir.

17.7.08

mettre les voiles


Les scrupules sont solubles dans la Rade de Brest.
Indéniablement.
C'est donc sans aucun scrupule que j'ai abandonné ma maison peuplée de jeunes gens, de chats et de fourmis en train de déménager pour profiter de l'aubaine offerte: Une journée à naviguer entre les vieux gréements, une journée de vent et d'eau, une journée à jouer à touche-caillou et à tribord-amure.

L'un des Princes de Galles définissait les plaisirs de la voile comme ceux d'un homme tout habillé sous une douche en train de déchirer des billets de banque. Un chanteur contemporain les mettait en musique en quelques vers: " je me suis cogné partout, j'ai dormi dans des draps mouillés, ça m'a couté des sous, c'est d'l'a plaisance, c'est l'pied."

Tout ceci est parfaitement juste. Moi-même, qui ne suis fan de rien, et surtout pas à priori de ce qui risque de faire froid, faim, mouillé et mal au coeur, je me demande parfois pourquoi j'aime bien mettre les voiles.
Ce n'est pas pour le confort. Pisser à vingt degré de gîte en se tenant d'une main, dégrafant de l'autre le harnais, le ciré, la petite laine polaire pendant que le reste de l'équipage regarde le compas avec une application étudiée ne vaut pas un après-midi au hammam à manger des gâteaux avec une amie.
Ce n'est pas pour le plaisir du voyage, le bateau est un excellent moyen d'aller nulle part, ou bien alors très ailleurs de ce qui était prévu sur la foi d'une météo aléatoire. Il arrive même que l'on s'offre, à grand frais, le plaisir délicat de faire SEMBLANT d'aller quelque part, lorsque le vent vous pousse dans un sens et le courant dans un autre.
Sur l'eau, tout est relatif, le vent, la vitesse, la direction et bien entendu, la nécessité de faire ça plutôt qu'autre chose.
Mais peut-être est-ce l'absolue inutilité de la chose qui met les inquiets, les bilieux, les scrupuleux dans la situation rare et bénie de n'avoir tout d'un coup plus d'autre préoccupation que celle de l'état de quelques mètres carrés de toile. Loin d'être indifférents au monde, les heureux en mer ne sont peut-être que des ouverts à tous vents qui n'ont, pour se protéger de leurs inquiétudes, que le choix d'en limiter le champ, radicalement, dans un inventaire contenu et modeste.

" Tu reprendrais pas du nerf de chute?
-mmmmh... Plutôt mollir le pataras."


Par petit temps, cela seul peut suffire à lancer la réconfortante palabre.

Partir sans heurt, revenir à bon port. Dans le meilleur des cas, sentir que le bateau, traité avec justesse, fait alliance sans souffrir avec ce qui le porte, tout autant qu'avec ce qui, nécessairement, lui résiste pour appuyer son envol. Ecouter le fluide contralto de l'eau sur la coque, le sifflement de l'air le long de la toile. Tendre le visage au soleil. Enlever le pull. Se caler sous le vent. Fermer les yeux.

"Anita, tu peux border le foc et m'apporter une tartine de pâté?"

Je peux.

13.7.08

un nuage

(détail d'une figure de proue, Brest 2008)


Je n'aimerais pas être sans scrupules. Mais je ne sais pas plus doser le scrupule que le sel dans la ratatouille.
Mettez-m'en pour un sou, un dé à coudre, une cuillère rase.
A quoi dois-je d'en avoir parfois un semi-remorque devant ma fenêtre?

Vous aviez demandé un rien, un soupçon.
C'était louche.
Vous voilà nantie d'une larme.

11.7.08

Fallait le dire!

boomp3.com

Grâce à tous vos bons voeux, gris-gris, ondes bénéfiques, et aussi un peu peut-être grâce à trois ans de travail acharné, Mzelle Zuzu est reçue à son concours.

Un jour peut-être, elle se remettra à surfer sur le net.

Qu'elle sache ici comme je suis fière et heureuse de sa nouvelle liberté. (version 1)


YAOUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUH (version 2)

10.7.08

Des fois je sors de moi


Des fois je sors de moi
dans mon costume de tapinois;
Il est heureux
que vous ne le sachiez pas.

J'ai un grand rire féroce
que je garde pour moi
un attendrissement de houle

des consolations
de très vieil éléphant


Je passe comme un vent d'Annonce
je soulève les feuilles mortes
sous votre seuil
et seul, le chat suspend son frisson



J'ai l'oeil à tout
à vos genoux d'enfants
à vos chagrins d'hommes
Il ne vous faudrait qu'un mot
pour dormir entre mes bras


Mieux vaut finalement
que vous n'en sachiez rien.

Et puis
ça ne dure pas.

5.7.08

Esquisse


Il y a, dans le visage levé de certains enfants, une demande qui pose sur nous comme une menace.
Ceux-là ne sont pas en quête d'amour, ni de tendresse. Ils exigent silencieusement de prendre place dans notre regard, ils veulent être nommés, comme si le mot, espéré comme un coup d'ongle perçant l'enveloppe, pouvait libérer ce qui gonfle en eux, cette douleur insituable de ne pas savoir encore comment être au monde.
Ceux-là, sans doute parce qu'une partie de moi est restée ininscrite, parce quelque chose a fait trou noir, quand je les rencontre dans mon travail, me laissent durablement leur empreinte.
Cette petite fille qui est venue , juste avant que son père ne l'emmène découvrir le nouveau bébé de la famille, un an à peine après que la respiration d'un autre bébé ne soit silencieusement arrêtée, cette petite fille droite et grave m'a regardée sans sourire quand je l'ai saluée. Elle a juste hoché la tête quand je lui ai demandé, comme à chaque enfant de son âge, de me dessiner "un bonhomme ou une bonne femme."
Au lieu d'un personnage unique, c'est deux figures qui ont émergées. Séparées par une table, assises. La première, la plus grande avait des lunettes et des boucles d'oreilles. C'était moi.
En quinze ans, c'était la troisième fois que quelque chose me poussait à sortir du silence que j'observe habituellement devant les dessins. Et je ne savais absolument pas comment dire, sinon que je me trouvais très ressemblante.
Le reste, probablement, s'est joué dans l'infime prolongation du contact de ma main sur sa nuque, quand je l'ai aidée à descendre de la table d'examen.
Rhabillée, elle a bondi vers la porte, pressée de partir, tenant son père par la main. Et puis elle s'est retournée, pour vérifier ce qu'elle savait, que je la suivais du regard.
Elle a levé la main, sans l'agiter, et j'ai fait pareil.

Le métier, parfois, c'est l'exercice de la mélancolie du passant.

3.7.08

Ingrid et nous.


J'ai pensé à toi, me dit Ada en commentaire du précédent post. Je ne sais pas pourquoi, mais du coup, je me suis demandée: et moi, à quoi je pense?

Assez peu à l'icône politique, finalement, même si j'ai admiré du coin de l'oeil la maîtrise avec laquelle elle s'adressait au micro sur le tarmac de Bogota. Y a pas, c'est un métier. Et quoi qu'on en pense, qu'elle ait ce jour là l'oeil clair et la voix posée me fait bien mieux augurer que cette épouvantable et spectrale photo de sa captivité.
Je me souviens avoir eu le même sentiment devant l'interview de Florence Aubenas, cette admiration devant la capacité à protéger une part inentammée de soi, tant devant les journalistes que devant les geôliers.
Comme je n'ai pas la télé et que je choisis ce que j'écoute à la radio, je ne baigne pas dans ce que j'imagine assez facilement comme un maelström émotionnel en chantilly sur gâteau de bénéfice médiatique à partager entre journalistes, experts et politiques. Et puis, je ne connais pas grand chose à l'état réel de la Colombie.
Reste quoi? Une histoire hors norme qui n'est pas seulement une histoire de pièce sur un jeu d'échec, une redistribution nécessaire entre ce que l'on y a vécu, soi, et l'exemplarité qu'y trouvent les autres; une mère qui retrouve des enfants alors que tous trois ne sont plus ni tout à fait elle ni tout à fait eux, depuis de longues années. Les lèvres qui retrouvent les joues qu'elles n'ont plus embrassées depuis près de sept ans ont vu leurs cellules se renouveler pas loin de cinquante fois...

Et puis ce souci permanent, cet équilibre tendu en passerelle sur une catastrophe, cette impossibilité de suturer les bords de la faille, la nécessité malgré tout de faire avec. Et puis soudain, le lâchage. Le souci n'est plus. Que faire des arc-boutants, des masses de sable pour endiguer, des barbares appareils de contentions pour faire tenir? Et la tâche qui consiste apprendre à ne plus avoir peur, à ne plus se battre, à apprendre à lâcher prise qui paraît alors tout aussi lourde que celle qui vous a contraint à vous cramponner pendant tous ces jours.

Oui, au delà de toute considération politique, je suis touchée, et pleine de compassion pour le chemin qui reste à faire pour ne plus être otage.


(Mais oui, Marianne, il ne faut pas oublier le reste, et surtout pas les étapes de la résistible ascension de de Tullius Detritus. Et non, l'âne, je ne suis pas sûr l'ignominie des pouvoirs en place sanctifie toute forme d'opposition...)

2.7.08

Les mésanges savaient-elles?

Ingrid Betancourt semble avoir été libérée.
Ça, c'est une bonne nouvelle.
Il y aura bien sûr des tonnes d'exegèse dessus. Pour l'instant, c'est juste une bonne nouvelle.

question qui n'appelle pas de réponse (2).

Je me demande ce que mes deux pommiers peuvent avoir à se raconter.
Ils ne cessent de s'envoyer des mésanges depuis ce matin.

1.7.08

Pour Traou, dès lors qu'elle voudra changer son nord contre un sud...


La plage, dimanche soir à 22h30



(Chaque fois que je pars, je mesure mon bonheur. Je ne vais plus là bas, je reviens ici. Chaque voyage est un rezzou qui me ramène, avec fortune, à ce bord de mer. J'ai eu toute la plage ce soir là, pour y déposer mes singuliers coquillages.)