31.3.12

366 réels à prise rapide. Aujourd'hui, le monde est petit.

Le monde est petit. Petite phrase qui le rétrécit.
Mots de ceux qui n'aiment pas réellement le hasard. 
Hier, j'ai vue une petite fille qui ne mange pas. Cette nuit, dans mes rêves, une grande fille qui longtemps n'a pas mangé me dit que " la seule formation couture est est à Laval"
Ce matin, un gens que j'aime bien, qui résiste, comme d'autres avant lui, m'envoie des nouvelles lointaines et un petit bout de son intime archéologie.
J'ai passé ma journée au ras du sol et puis, après la douche, j'ai bu un verre d'un vin d'ailleurs.
Dans ma tête se croiseraient les mots, l'hier,  mes rêves, le lointain avec la vie à vivre, les choses à avaler, le pugnace et l'aérien, mes mains rêches de terre et mon cœur attendri, les autres et moi...
Et je trouverais le monde petit?
Allons donc.

30.3.12

366 réels à prise rapide. Aujourd'hui, je pourrais écrire sur ma tête.

Aujourd'hui, sur mon front, il y aurait pu y avoir un sceau de vagabond, un signe d'appartenance à la confrérie des flottants.
Cinq écoles, la mer à main gauche en montant, à main droite en descendant, soleil et chemin.
Peut-être, ce que j'aurais appris de cette journée, c'est combien nos vies ne sont lisses qu'en apparence, combien le hasard des rencontres peut mettre au jour un feuilletage insoupçonné, l'intrication, à notre présent, des multiples vies que nous n'avons pas vécues, qui sont restées amorcées, nées d'un moment, d'une humeur, d'une rêverie devant un paysage, d'un désir, instantanément figé, mais non point oublié.

29.3.12

366 réels à prise rapide. Aujourd'hui, ça change tout le temps.

Les jours précédents ont été des jours de suspens. Etais-je, sans le savoir, malade? Plus perplexe finalement qu' apeurée, je me suis demandé, une fois de plus, comment, pour nous, les choses changent, quand bien même rien n'a, encore, changé. Lorsque notre projection vers le futur se brouille, nous ne savons comment vivre le petit bout de vie juste présent sous nos yeux. Nous hésitons à lui donner un sens et nous savons qu'il est impossible de ne pas le faire.
Ce pique nique improvisé sur cette plage que j'aime tant, était-il le dernier jour d'insouciance?*
Et qu'est ce qui change, sinon l'idée?


* Non.
Infiniment merci à ceux qui ont croisé les doigts, sans même demander pourquoi.

28.3.12

366 réels à prise rapide. Aujourd'hui, action éclair

Aujourd'hui a bien donné lieu à une action éclair. Mais je ne dirais pas laquelle. Des éclairs de compréhension, des éclairs d'humour, de gentillesse,  qui ont émaillé cette journée, oui, je veux bien en parler. Pas longtemps, mais juste pour que vous sachiez.
Que ces éclairs là portent loin et bien plus longtemps que leur trace visible.
Des fois, les gens bien, c'est vraiment bien.

27.3.12

366 réels à prise rapide. Aujourd'hui, une personne nerveuse

Nerveuse... En fait, je n'aime pas ce mot, sauf pour une viande récalcitrante. A la rigueur, il pourrait convenir à ce foutu SPM qui d'un seul coup, fait aboyer sans raison. Mais guère plus.
"Il ou elle a ses nerfs" me semble très souvent très réducteur. Cette femme qui s'accuse de cela, d' être nerveuse, me semble triste, désemparée. Et trop fréquemment humiliée.
Cette autre-là y masque l'hystérie, l'excitation rampante, la fascination du conflit, fût-il minime.
Et ce petit garçon qui s'effondre en pleurs parce que je lui demande de dessiner un bonhomme est surtout terrifié d'échouer.
Je préfère le sentiment aux nerfs.

26.3.12

366 réels à prise rapide. Aujourd'hui, j'éviterai de dire que

Je veux bien éviter.
Mais pourtant, on a assez facilement besoin d'une telle conjonction de coordination.
D'ailleurs, en cherchant une définition un peu plus soutenue, j'apprends avec un certain étonnement sa valeur poétique. Ainsi :
"Sa fonction est de suspendre la valeur de vérité de la proposition introduite, cette valeur pouvant être rétablie "
Et faut -il renoncer à une telle préposition quand on apprend ceci :
" Dans Qu'il est beau!, la suspension de la valeur de vérité conduit à un parcours de possibles et à la restitution de la valeur « vrai », y compris dans les cas d'intensité maximale."
"Que " c'est beau!

25.3.12

366 réels à prise rapide. Aujourd'hui, un air en tête.

Bien que je chante faux à faire rater une couvée de mésanges, j'ai la tête comme un juke-box. Littéralement, je pense en chanson comme d'autres en images. Au fond, il est assez heureux qu'un reste d'inhibition m'empêche de fredonner tout haut. Car on pourrait alors lire en moi comme à confesse.
Aujourd'hui, ayant vanté à un ami virtuel, plutôt enchevêtré dans des mouvements contradictoires avec un être aimé, la paix du jardin, c'est naturellement "Monsieur" de Fersen qui m'a entêté.
"Dans la paix de son jardin, il cultive ses roses
Monsieur est un assassin quand il est morose"
Et ma foi..

24.3.12

366 réels à prise rapide. Aujourd'hui, super héros

Le super-héros que j'ai rencontré a un costume rouge et noir.
Il est capable d'escalader une feuille entière, ce que je ne sais pas faire.
Et de manger des pucerons, ce que franchement, je me refuse à faire.


23.3.12

366 réels à prise rapide. Aujourd'hui, toucher

Je touche. Mes amis, les gens qui ont de la peine, la terre, la farine.
Le ventre très doux des hérissons.
Des enfants. Toujours, je mets ma main à plat sur la poitrine, avant d'écouter leur cœur, avant de poser un stétho qu'ils trouvent toujours trop froid. C'est le signal du départ, quelque chose qui fait entrer l'examen dans un autre toucher. Je mets une main sous les reins, une sur le nombril. J'appuie un peu. Ils prétendent que ça chatouille. Quand je mets ma main sur leur dos, c'est que c'est fini.
Des fois j'ai un bisou. Toujours, je suis touchée.

22.3.12

366 réels à prise rapide. Aujourd'hui, le bien, le mal

Le bien, le mal. On jurerai presque que cela a été choisi. Mais le hasard, heureusement, ne connait ni le bien, ni le mal, ni aucun de nos gris-gris contre la peur et le chaos.
J'ai vécu, en direct, la mort d'un autre terroriste, il y a 17 ans. Il avait été scolarisé dans l'établissement scolaire où je travaillais alors. Sa mort sous l'oeil des cameras menaçait de faire trainée de poudre dans ce secteur ultra sensible et le principal du collège, homme de valeur et de  peu de mots avait dit devant tous les gosses survoltés " je ne peux pleurer le terroriste. mais je pleure, comme vous, l'enfant qu'il a été".
Je reste persuadée que ces simples mots ont empêché le quartier d'exploser.
Je ne sais pas comment nous pouvons empêcher les enfants qui nous sont confiés de devenir des hommes arrimés à une dévastatrice folie.
Apparemment, le Conseil Constitutionnel a décidé que cela ne passerait par le fichage généralisé des honnêtes gens.
C'est bien.

366 réels à prise rapide. Aujourd'hui, ce qu'il en restera dans un an.

L'amie parisienne, qui rigole de ne savoir, au jardin, distinguer une asperge d'un poireau, et l'amie toulousaine, fille de paysans  se sont unies pour redonner vie au jardin de la première. Cet automne , l'AT a donc ramené de chez elle, des boutures destinées à s'enraciner selon leur bon vouloir.
Rosier pompon, roses thé, églantiers. Certaines ont pris, d'autres pas. L'AP, revenue sur ses terres m'interroge. Celui-là, avec ses minuscules feuilles vertes, qu'est-ce?
Docte, je tranche.
Un églantier.
Je fais exactement pareil avec les boutons des petits nenfants.
Un coxsakie.
De toute façon, dans un an, personne ne se souviendra de mes prédictions.

20.3.12

366 réels à prise rapide. Aujourd'hui, au pied du lit

Au pied de mon lit,
un valet de pied
fait le pied de grue
Au gré de mon pied.


Au pied de mon luth
le pied de mat
d'un valet de gré
je fais les voiles.


Mon lit sans pied
a-t-il encore un pied de lit?
Ou bien suis-je juste prompte
à naviguer dans le lit du vent?

A perdre pied
au fond de mon lit
l'œil fixé
sur la ligne de pied.

19.3.12

366 réels à prise rapide. Aujourd'hui, en toc

Après les fusillades de Toulouse et de Montauban, probablement liées, probablement prises dans la même coulée de la folie individuelle implicitement autorisée par les discours nauséabonds, les paroles sont de peu de valeurs. Mais plus toc encore la minute de silence décrétée par le Ministère de L'Education Nationale, si voisin du Ministère Des Civilisations Qui ne Se Valent Pas.

18.3.12

366 réels à prise rapide. Aujourd'hui, un moment où j'ai regardé l'heure.

 Le dimanche, je vais chercher, sur ce coin de lande, des pousses de fenouils sauvages qui feront la sauce pour les pâtes du soir ou du lendemain.
A 11 heures 37, le ciel de nuages s'est fendu. Sous la lumière en rideau, le gros rocher un peu plus jaune s'est mis à ressembler à un crapaud levant sa face béate au soleil et la frange des vagues est devenue de ce vert  de glace liquide, insaisissable et si tentant.
A 11heures 51, le grain crépitant de grêle est arrivé. Mon amie Marianna m' a offert un café. Le printemps arrive.

17.3.12

366 réels à prise rapide. Aujourd'hui, fallait pas que

Fallait pas que.
Ben si. Rinafoute. J'ai fait ou pas fait comme je voulais aujourd'hui. Mangé des crêpes, réparé une fermeture en un éclair, commis une- petite- horreur écologique, donné mon avis, bâillé, toléré le chat qui pue grave, médit d'un prix Nobel  (ah ouais! tant qu'à faire à dauber, autant bien choisir sa cible) et pensé du bien d'un confrère, écouté la pluie, fondé une secte avec l'ami Franck et torché à la va comme je t'épouse un post sur fallait pas que. Mais en 100 mots juste. Même en mode flemme, il faut savoir garder de la coquetterie.

16.3.12

366 réels à prise rapide. Aujourd'hui, une belle image.

Aujourd'hui, la belle image, c'est celle de mon ami Yves. Par un hasard malicieux, elle est arrivée dans ma boîte aux lettres, la vraie au bout du jardin, justement aujourd'hui.
Elle ira dans ma bibliothèque, parce que j'ai envie de travailler sous son regard. Oui, sous ce regard clos pour mieux voir.
Ce dessin me rappelle que je cherche moins à savoir quelque chose des enfants que d'en protéger, en aidant les adultes qui les entourent, la part nécessairement secrète.

15.3.12

366 réels à prise rapide. Aujourd'hui, petite satisfaction personnelle.

Ma copine m'a invitée à déjeuner.
En guise de remerciement, je l'ai poussée dans le trou.
Un jour, nous serons peut-être 366 à faire ces petits réels en chaînette.

14.3.12

366 réels à prise rapide. Aujourd'hui, moment de solitude.

Je m'accommode finalement assez bien de la sournoiserie goguenarde du roncier. Il se déploie, je l'enroule, nous bataillons un moment, mais quand il cède, c'est avec la prestesse de celui qui, sachant qu'il va resurgir ailleurs, ne s'inquiète guère de ce qu'il abandonne à l'ennemi
Il en va tout autrement avec la raideur gourmée du rosier. Oh, il se laisse tailler, mais dans un silence offusqué, il prépare sa vengeance. Et c'est souvent la plus infime des rognures qui, perçant le gant et la peau d'une épine déloyale, m'arrache un cri.
Alors, suçant mon pouce, dans la solitude de mon jardin, je sens que monte en moi l'envie incongrue d'ouvrir grand la bouche et de brâmer : " Mônmaaaaan, y m' a fait mal!!!!!!"

13.3.12

366 réels à prise rapide. Aujourd'hui, il a dit.

Nous sommes quatre autour de cette table. Le petit garçon dont il est question n'a pas voulu venir, tant cette école lui est douloureuse.
La réunion n'est qu'une énumération de signaux de détresse, et nous sommes tout aussi désolés que sa maman. Bien sur il faudra faire un bilan complet pour savoir pourquoi c'est comme ça, mais en attendant, que pouvons-nous faire pour cet enfant qui met la tête dans ses bras à peine arrivé en classe et n'en bouge plus?
Comment pouvons nous le rejoindre? Comment pouvons nous, au moins pour les mois qui restent, soulager sa peine absolue d'être à l'école?
Puisqu'il ne ne nous écoute même plus, peut-on profiter des heures de soutien pour repartir de ce qu'il aime, qu'il n'aime même plus, parce qu'il est en arrêt complet?
Mais qu'aime-t-il? Il aime bricoler, il aime les bateaux et surtout... ah surtout il aime les paquebots.
Il a dit " moi, quand je serais grand, je construirai un Titanic qui ne coulera pas!"
Nous sommes quatre, émus, autour de cette table, méditant la phrase du petit garçon qui, malgré tout, malgré la tête dans les bras et les coups de pieds dans les chaise, voudrait bien ne pas couler.

(Oui, dans ce réel là, il y a 200 mots, malgré la consigne. 100 pour moi et 100 pour lui, qui ne sait ni lire ni écrire)

12.3.12

366 réels à prise rapide. Aujourd'hui, facile facile



Ben non. Rien. Y en aura pas de facile. Pas les deux doigts dans le nez, pas comme papa dans maman, pas à l'aise Blaise, tranquille Mimile, cool Raoul.
Et je ne parle pas de relax Max.
D'abord, j'aime pas trop beaucoup ça. Sauf par surprise, quand la légèreté est donnée de surcroit à l'effort, quand c'est inattendu. Comme cette fin de consultation, quand nous avons parlé, cette mère et moi, de la différence entre se faire soigner et prendre soin de soi. Et que c'était plein de chaleur et de drôlerie aussi.
Pas facile facile, non. Mais bien mieux.

11.3.12

366 réels à prise rapide. Aujourd'hui, blanc


Blanc d'argent, Blanc d'Espagne, de Meudon, de Zinc.
Céruse, écru, crème, ivoire, cassé, de lait, albâtre.
Neige, titane.

Franchement, si j'étais peintre, j'aurais pu vous faire quelque chose de bien avec ça.

Blanchir sous le harnais, blanchir de l'argent sale, razzia sur la blanche, des hommes en blanc, un meurtre d'oie blanche, j'aurais pu, si j'étais écrivain, vous chauffer à blanc tout en restant blanche comme neige.

Mais voilà, vous m'aviez laissé carte blanche et j'ai fait chou blanc.
Avec des pommes et des petits lardons, c'est très bon.

10.3.12

366 réels à prise rapide. Aujourd'hui, sentiment de déjà vécu

Je fais partie de ceux qui imaginent volontiers que le chat veut conquérir le monde, que son sommeil n'est qu'un guet, le plissement amical de ses yeux, une ruse et son détachement, une inexorable patience.
Mais j'ai, à portée de main, l'instrument idéal pour me rassurer. Bien que ses oreilles orientables signent son sentiment de déjà vécu, le chat, saisi, stupéfait et soudain bondissant, n'a jamais rien compris à l'essence de l'aspirateur.
Sans être méchante avec les bêtes, j'éprouve, devant la terreur non feinte de cet animal qui semble toujours en savoir plus que moi, un certain réconfort.

9.3.12

366 réels à prise rapide. Aujourd'hui, debout dans.

Oui, oui, je sais. Je suis grande. J'ai un métier, des gens qui m'attendent. Je finirai par accepter. Et une fois que je l'aurai fait, la question ne se posera plus. Les choses suivront leur cours habituel. Je ne me souviendrai même pas de ce cours moment de recul, ce refus un peu obtus, voire grogné. Mais même si je cède, je ne renie pas ce que j'ai brièvement défendu.
Parce que je sais que j'y suis à mon avantage, légère, tiède et rieuse. Mais c'est un matin de semaine et oui, bon, d'accord, je suis debout dans cinq minutes.

8.3.12

366 réels à prise rapide. Aujourd'hui, féminité.

Bref échange ce matin avec Y. Je réalise que sauf exception, le nu féminin me barbe souvent, en peinture autant qu'en photo, alors que le visage me fascine. Est-ce d'avoir vu, touché, palpé tant de corps? Je ne crois pas. Il me manque le mouvement, la tension d'une peau habitée.
Et puis, songeant aux nuits sans sommeil, à la jalousie, au dépit, à la morsure de l'attente, à la fantastique énergie dépensée auxquels m'ont conduit mon rapport à la masculinité, je suis subrepticement soulagée de n'avoir jamais vraiment désiré les femmes que, pour autant, j'ai profondément aimées.

7.3.12

366 réels à prise rapide. Aujourd'hui, leçon à apprendre par cœur


Par l'effet du hasard, ce jour est celui où je vais à mon moment de théâtre. J'y vais habituellement avec plaisir, mais ce soir avec un peu d'inquiétude. Car ce texte me résiste. J'en oublie des mots, des articulations.
Mais c'est parce que nous ne l'avons pas encore assez joué. Je ne me suis encore assez déplacée de long en large, je n'ai pas encore bousculé mes partenaires, je n'ai pas encore assez levé les bras au ciel. Je n'ai pas pris les mots à bras le cœur, je ne sais pas encore mon texte par corps.

6.3.12

366 réels à prise rapide. Aujourd'hui, il faudrait réparer.


Aujourd'hui, il faudrait réparer, chez cette amie, ce qui ne peut l'être. Il faudrait alors faire pousser à côté, en dessous, croiser les branches et les racines, pour que la brèche prenne moins de place.

Aujourd'hui, à mon travail, j'ai réparé un oubli, en grondant sourdement, parce que c'est l'injustice qu'il aurait fallu réparer.

Ce soir, je crois que c'est un soir où je ne crois pas beaucoup à la réparation.

4.3.12

366 réels à prise rapide. Aujourd'hui, Oreilles




Oreilles, oreilles, est-ce qu'il m'en reste, d'abord, des oreilles?
Il faut, si vous le permettez, que je vérifie. Normalement, si les boucles sont encore là, les lobes aussi, et sans doute aussi les conques.
C'est qu'il faisait grand vent, aujourd'hui, Mesdames et Messieurs, un bon vrai grand vent foutraque de Mars, avec des nuages blancs qui jouent à chat et un soleil encore un peu en hibernation, mais pas chien. Un vent qui te souffle au nez, se fourre sous ton pull et rit.
Un temps qui dilate l'âme, mais Gast! qui, si on les arrime pas, fait tomber les oreilles.

3.3.12

366 réels à prise rapide. Fragment d'aujourd'hui raconté en statistique.

100% des palourdes étaient délicieuses, 3%des langoustines ont opposé une résistance à la dégustation. Pour ces dernières, la pression un peu forte exercée sur la carapace est sans doute responsable à 98% de l'écrasement de la chair. ( intervalle de confiance 95% compris entre 0,972 et 0,988 )
J'ai passé 4mn 37 seconde à écrire ce post. On pourrait penser que j'utilise habituellement 0,3 % de mon temps à des conneries. Toutefois l'étude est biaisée par le non comptage du temps passé à se rappeler comment faire un pourcentage foireux et celui passé à tirer les moustaches du chat.

2.3.12

366 réels à prise rapide. Aujourd'hui,difficile

Je peux comprendre, encore qu'avec une certaine difficulté, qu'on ne soit pas de gauche. Mais qu'il reste, à l'heure actuelle, ne serait-ce qu'un seul sarkozyste pour continuer bravement, obtusément, sur les fils de commentaires, la hagiographie de cet Ubu geignard et trépignant, voilà, franchement, qui me troue le cul.

1.3.12

366 réels à prise rapide. Aujourd'hui, un compliment

Son enfant est autiste. Il n'a pas d'autre langage qu'un écho du nôtre et c'est tout récent. Mais depuis l'année dernière, il a réellement progressé; Il accepte le toucher, vient même, et c'est étonnant, jouer avec un téléphone qu'il tend successivement à sa mère, puis à moi. Rieur.
Sa mère le regarde avec sérénité mais surveille mes propres réactions avec une certaine anxiété. Elle est un peu malmenée par une consœur psychiatre qui semble toujours prendre les gens de haut.
Je dis : "il va bien, dites-donc. Qu'est ce qu'il a changé".
Elle rosit. Mais ce n'est pas un compliment.