23.4.08

Traversée du paysage


Je les ai vus du coin de l'oeil
et le champ traversé
a cessé d'être un paysage.
La terre ouverte et brune
devait coller à leurs semelles.
Elle lui tenait un bras,
et de l'autre
semblait enclore
un monde

Il ne m'ont pas vue
je n'étais que cette voiture
roulant trop vite
et par inadvertance
le fond sonore
de leur paisible appropriation



Ce sera une autre fois.
Elle ou lui lèvera la tête.
Ils rêveront à l'histoire
qu'emportera la petite voiture
accrochée du regard
roulant vite au bout du champ


Penseront-il comme moi
qu'on est toujours
sans le savoir
un élément du décor
la toile peinte
de la pièce d'un autre
que nous heurtons
sans le vouloir

En passant

21.4.08

Si quelqu'un vient me demander...

Soyez aimable et répondez:
la Baleine est sortie
asseyez-vous
attendez-la

(Prevert)


Dans quelques jours
Sans doute elle reviendra

16.4.08

Delenda, etc...

Enfer et damnation! Opprobre, malédiction et turpitude!
Pourquoi a-t-il fallu que l'homme s'entichât d'un nouveau chosemuche électronique dont le soupir discret me fit irrésistiblement penser à...
Mézakoi donc?
Rumine, rumine, et.
Eclair génial et malencontreux.
Ce petit bruit, c'était presque exactement, en plus bref, le cri du gladiateur bouffé par un lion dans César III. Ce jeu auquel je n'ai plus joué depuis... que même, il doit être perdu dans les déménagements.
Ô innocence et candeur, candeur et naïveté.
Pourquoi a-t-il fallu que l'enfant dernière, ignorant que sa mère, du temps où elle cherchait à dégommer le vieux César, faillit la vendre à la première Arche de ZoZO venue, tant le moindre de ses biberons mettait la conquête en péril, pourquoi donc, fallut-il qu'elle flûtat d'un air enjoué, que pas du tout, le CD était parfaitement accessible, tout à fait rangé, d'ailleurs aussitôt dit.
Là.
Donc, ce blog risque de périr, une enfant d'environ sept ans, pas sage mais ravissante est à adopter le temps d'une ascension fulgurante, un homme faisant admirablement le café le matin et récemment Diplômé de l'Université de la Crêpe est à louer.
Limite, la chatte pourrait accoucher près de moi, sans que...
Ma Doué beniguet, mes amis (s'il m'en reste après tant de mails en retard, Pierre-Léon, Fauvette, Sophie, Monpapa qui attend toujours que son cadeau trouve le chemin de la poste...) vous avez devant vous une femme perdue.

Retour à ce blog, à la pétition contre Ardoise, à un minimum de civilité, dès que j'aurai réglé le problème de Carthage.

15.4.08

Aujourd 'hui : rien.

Je crois que le truc le plus obscène que j'aie récemment vu, c'est ce journal qui propose de suivre sur sa carte gougueul , les émeutes de la faim dans le monde.

12.4.08

Arbres

Hier, j'ai fait un pouème , dans lequel il était question d'arbre. Sans surprise, j'ai vu surgir de ma mémoire, la jeune fille âpre que j'étais, dont je sais parfaitement-pensez donc si je l'ai connue, celle-là!-qu'elle aurait jugé sans indulgence aucune, une production qui ne parlait ni de perte ni d'abîme, sans pulsation douloureuse, sans ironie, un écrit sans cri.
"Les arbres, tu en es rendue là?"
m'aurait elle dit en abaissant les coins de sa bouche, avec cette façon sans détour de se faire des ennemis.
Permettez quand même qu'avec tendresse, je lui frotte le museau de feuilles fraîches, à cette jeunesse qui a moins de mémoire que l'enfant qu'elle cessait juste d'être.
Car des arbres, il y en eut, peu, mais suffisamment tutélaires pour que mon bonheur d'aujourd'hui ne soit pas sans racines.
Curieusement, presque aucun d'eux ne m'a appartenu en propre. Ni les buis antédiluviens, cabane sacrée et crue secrète, ni les tilleuls immenses et quelque peu effrayants dans la tempête, ni le cerisier du Japon avec sa floraison subite et miraculeuse. Je n'ai pu prétendre à la propriété que d'un très vieux cerisier aux énormes fruits brillants et peu sucrés.
Que je me souvienne encore d'eux, n'est-ce pas la preuve qu'ils ont compté? Pourtant, je ne saurais dire comment, et si l'on m'avait posé la question à l'époque, j'aurais probablement gonflé mes joues et soufflé d'insouciance. Dans cet âge, on aime moins qu'on ne se tisse avec, sans réfléchir, sans éprouver. Sauf peut-être, lors de la perte imprévue, et encore. Il est rare qu'un enfant puisse nommer ce qui lui manque vraiment.
Elle n'a donc pas entièrement tort, l'adolescente. Elle est partie sans se retourner, vers la ville verticale et sans verdure. Quoique... Cet hebdomadaire bouquet du marché, même fauchée? Est-ce un hasard, si la fleuriste amusée, et peut-être attendrie de la voir compter les pièces, en rajoutait une bonne mesure?
Les jardins sont venus après. Mais l'alliance potagère, la fleur qui sollicite et meurt sans soin, ce n'est pas encore l'arbre. C'est autre chose encore, et je finis par songer que je ne peux me livrer entière qu'à ce qui se passe de moi.
Ce n'est que très récemment que l'arbre est revenu dans mon paysage, que je commence à voir, non plus une masse indistincte et verte, mais des individus. Je ne sais pas encore les photographier, et je saurais encore moins les peindre, mais au moins je les regarde. Rendue prudente par la lassitude de mes proches devant mon enthousiasme à célébrer la vague, la rose naissante et la lumière mourante, je garde pour moi le choc intime d'une branche déliée, d'un port serein.
Je croirais presque, si je ne savais combien on se ment toujours à soi-même, que ce plaisir des arbres est voisin de mon détachement, que je peux contempler l'arbre et l'homme d'un même oeil, en sachant que, si beaux soit-ils, mon jardin choisi est trop étroit pour que j'en rêve la possession.
Presque.

11.4.08

Juste avant.



Quand je roule
Je regarde les arbres
et je me dis que c'est un signe des temps
de mon temps qui passe
que d'aimer de plus en plus
leur ramure soulignée du printemps
et d'aimer de moins en moins
me mettre en colère

Toujours en avril
mes semelles sont plus légères

9.4.08

Questions qui, notez bien, n'appellent aucune réponse.

Est-ce que j'ai vraiment connu une voiture paternelle qu'on démarrait à la manivelle, ou bien l'ai-je seulement imaginé?
Est-ce qu'un jour, je saurais faire la différence entre le madapolam et la percale?
Est-ce qu'un jour, j'ai vraiment été utile à quelqu'un, ou bien n'ai-je fait que jouer une comédie intitulée "on dirait que tu aurais besoin de moi pour savoir ce que tu sais déjà" ?
A quelle heure est la marée? (Boutoucoat, tu es hors concours !)
Est-ce que je vais un jour passer sous Dotclear?
(à suivre)

8.4.08

Images d'Epinal en bord de mer


L'enfant dernière, quand les grandes évoquaient leurs souvenirs d'enfance, levait ses prunelles sombres, absorbée par ce grand mystère d'un temps sans elle, cherchant sa place dans cette iconographie, où forcément, quelqu'un avait dû la prévoir.
" Et moi, Maman, est-ce que j'en ai une, d'enfance?"

Hier, Il est allé chercher l'enfant dernière, à la sortie de l'école. La mer haute avait remonté la rivière, et devant eux, les bateaux dansaient. Une invitation.
"Tu veux faire un tour", a demandé le père?
Il a lancé le cartable sur le pont et ils sont partis.
Quand il m' a appelé, je n'ai pas eu à peiner pour me représenter l'enfant et son manteau rose, dans le petit bateau jaune vif, à l'endroit où l'eau salée métallise les eaux brunes de reflets aveuglants.
Son goûter dans une main, son crayon dans l'autre, elle fait ses devoirs et rien en elle ne dépare le lot de celles que j'ai élevées en pleine ville.
Rien? Voilà que sa main gauche, inconsciente de ce luxe, abandonne le biscuit et se saisit du fil de nylon qui traîne derrière le bateau.
Ils sont rentrés scandaleusement tard pour un jour de semaine, alors qu'il faut encore caser le dîner, le bain, et un coucher point trop tardif pour rattraper l'heure spoliée.
Mais ce soir là, l'homme qui apprit à pêcher dans le port de La Goulette et l'enfant aux yeux sombres qui se demandait ce qu'était l'enfance, ces deux là avaient le même air de forbans apaisés et consciencieux.
"Mamaaaan! j'ai fait mes devoirs et j'ai pêché un maquereau!"
N'est-ce pas ce qu'on appelle avoir bien travaillé?

7.4.08

Etouffeux tout flamme

En raisons des incidents, le parcours parisien de la flamme olympique a été modifié.


(cliquer pour agrandir le dessin)
Pour les tous nouveaux dans ce monde de pure douceur, et qui ne l'aurait jamais vue, la video de l'homme de Tien An Men, ici.

Edit: Kozlika nous signale aussi le post de Betapolitique, ici
(oui, l'interface commentaire de blogger est une bouze!)

6.4.08

Rencontres.

Un jour, peut-être, on dira :
"La Lulu? Oh, tu penses si je l'ai connue! Elle tenait un petit blog au coin de Canalstreet et de Dotclear. Un truc drôlement fréquenté, et par des drôles, hein!
Tu pouvais passer à tout heure de la nuit, c'était toujours ouvert. Pfff! t'imagines pas. Un commentaire tout chaud, même à trois heures du matin. J'crois qu'elle avait pas mal de liens au Canada, forcément, ça aide.
Une ambiance dans c'te taule! Ah toi, t'es trop jeune, t'as pas connu. A l'époque, on avait des vrais claviers, fallait taper. Suffisait pas de claquer des doigts pour mettre ta vidéo.
Lulu, son truc, c'était pas grand. On était quoi? Deux cent, trois cent? Rien avoir avec les grandes brasseries. Mais c'était chaud, parfois. Bon, y avait toujours les timides, ceux qui passent la tête sans rien dire. Pis les habitués. Celle-là, Lulu, dès qu'elle les voyait se pointer, elle leur servait la vanne habituelle, celle qui fait que tu te sens chez toi. Ah, y s'en est débité des pipistrelles à écailles rouges, des choucroutes dégarnies, des heures de marée. Et des Isolde,certains jours, comme s'il en pleuvait!
- Si je suis passé un jour de l'autre côté du comptoir?
---------------------------( soupir nostalgique)-----------------------------
Ah! la Lulu. Chez elle, c'était pas comme chez elle, si tu vois c'que je veux dire. Moins léché, moins fleuri...mais elle, c'était bien elle. Je l'ai reconnue tout de suite. Tu peux pas savoir, gamin. Vous, vous y allez au Webcam en deux coup de mulot, mais dans l'temps, c'était pas pareil. Y avait des endroits pour ça, des moments. Non, je critique pas, mais vot'truc, c'est plus mon truc. Le pseudonyme du blogueur, en c'temps là, c'était comme la voilette du siècle dernier. Ni hypocrisie, ni vraiment de la pudeur. Un code.
Le bon temps? J'sais pas, au fond. Y avait des sacrés trolls, pi l'oeil du Château, qui surveillait c'qu'on disait sur le nain-porte-quoi. Mais,bon ou pas, c'était le mien...
Allez, salut Gamin. Bonne nuit chez toi, moi je me lève."


Une telline?

Je les ai ramassées avec Boutoucoat, en voisines.
C'était drôlement bien.
Moi, je ne vous en dirai pas plus. Mais je vous promet de la pousser à écrire sur son blog, ce qu'elle dit de façon si alerte dans LaVraieVie. ;-)

5.4.08

Ombre, soleil et vent

Sur mon écran, le récit du procès de S. qui fut dans les forums, une supermaman, et dans le quotidien, une mère infanticide par carence lourde, dans un contexte de pathologie psychique.
Sur mon écran, les commentaires aussi, ce qu'on peut en attendre en pareil lieu, en pareil cas. Ceux qui ne croient qu'au libre arbitre, qui disent qu'une fille "qui se fait faire un gosse sait ce qu'elle fait", ceux qui, sans doute en mal d'adoption, crient une blessure ravivée, les travailleurs sociaux-et j'en suis- qui aimeraient bien dire que..., sans pour autant dédouaner quiconque d'une responsabilité, parce qu'ils savent bien que cela seul, répondre, nous fait avancer dans ces mortels schmilblicks.
Cette femme toute jeune, j'aurais pu la connaître, dans son adolescence mi-orpheline, mi-rejetée, anorexique, alcoolique et trop tôt mère.
Probablement, j'aurais déploré amèrement qu'à l'aube des ses 18 ans, on la renvoie à sa responsabilité, en raison du tour de vis drastique restreignant les crédits des associations qui s'occupent des contrats jeunes majeurs.
Elle aurait, bien sûr, fini par s'effacer du tableau de mes préoccupations, sans pour autant déserter cette mémoire qui m'en rappelle une, ou dix, semblablement laminée par la vie, temporairement sauvée par l'illusion.
Ceux qui argumentent sur le mode "ouais, ben moi aussi, ou ma voisine, ou le petit neveu de ma crémière ont eu des enfances difficiles eh ben y sont pas devenus meurtriers", me font penser à ceux qui connaissent celui qui a fumé toute sa vie, ou celui qui grille les feux rouges sans qu'il lui soit jamais rien arrivé.
Enfant heureux, bien portant, ni réprimé ni séduit, ni abandonné, ni idolâtré, il est finalement rare qu'on remplisse la case des faits divers sanglants, sauf, peut-être, à la rubrique financière.

De l'enfant qui est chez moi, et qui trille ses rires en les mêlant à ceux de la mienne, je sais finalement peu de chose. Mais je sais que son père est schizophrène, son petit frère handicapé mental. Je sais que sa mère, vaillante et peu causante, s'est assise à ma terrasse pour prendre un café, que sous sa solidité bougonne, elle est de cette patiente honnêteté qui ne déguise ni ne feint, qu'elle tempère, embrasse et soutient avec la même mesure simple, et confidentiellement affectueuse.
A elles, à nous, cet après-midi de soleil intermittent, de sarabande dans les escaliers, de goûter partagé et de fragments de vie circulant semble avoir fait le plus grand bien.

4.4.08

Reprise.


Les amis, dit la plaisante sagesse lyonnaise, ça fait toujours plaisir : si c'est pas quand ils viennent, au moins c'est quand ils partent.

Que personne ne sursaute. Je ne parle nullement de celle qui vint discrètement accoster, partagea le pain et le beurre, et repartit en ne laissant comme brèche derrière elle que quelques regrets ( je ne lui ai pas montré le phare, ni les petits étangs moirés derrière la dune) et une question de Miss Bibi, glissant sa main dans la mienne à la sortie de l'école (Elle revient quand ta copine?)
Brèches si engageantes que nous décidâmes de les laisser en l'état, conquis et curieux de voir ce qu'il en surgirait aux prochains solstices, équinoxes ou hasards.

Non, vous aurez deviné que je parle de Xave et Isolde, qui se sont invités pendant dix jours dans ce lieu. Invités bienvenus, mais légèrement astreignants, bousculant la maîtresse de maison, exigeant la disponibilité, ce qui n'est rien, mais aussi l'heure fixe, ce qui est beaucoup pour qui me connaît, et dont le départ me laisse comblée d'expériences nouvelles et un peu hagarde.
Comment reprendre pied et plume dans ce blog qu'ils ont peuplé de tire-bouchons parme, de brosses à dent et de chansons de Pascal Obispo?

Tout le monde n'est pas Apollinaire, qui, dans la romance du Mal-aimé, terminait la "Réponse des cosaques Zaporogues au Sultan de Constantinople" par:
"Groin de cochon cul de jument
tes richesses garde les toutes
pour payer tes médicaments."

et enchaînait, sans sourciller par
"Voie lactée
ô Soeur lumineuse
des blancs ruisseaux de Canaan"...


Allons, il faut bien revenir à mon rythme, à mon écriture propre, aux photos de tempêtes et à mes mal-vissés d'élections.
J'ai fait des exercices de méditation, un régime dépuratif et Feng-shui dans mon clavier.
Depuis, tout va bien, je suis complètement désintoxiquée, et je ne pense plus du tout aux contraintes littéraires. Je vais pouvoir vous raconter tout à fait autre chose.
Tiens mon rêve de la nuit dernière :
je ne sais pas pourquoi, mais j'ai rêvé d' Archimède dans ma salle de bain, revêtu d'une toge pourpre, et qui me disait d'un ton à la fois sérieux et mesquin :" Mais vous n'avez donc pas lu les conditions particulières de location?"
Rien à voir avec la choucroute, hein.

2.4.08

je me lance.

Je ne sais pas où il est, je ne sais pas qui a eu cette brillante idée ni qui a pris la photo, mais si je savais où le trouver, j’y courrais derechef.

Il faut dire que cela commence à m'agacer. Je veux bien être généreuse avec les manies des autres, encore que mot me semblât parfois une forme de terme badin pour désigner la névrose. Mais Isolde exagère. Pour tout dire, elle va trop loin, elle pousse tout à la fois le bouchon et le tire-bouchon trop loin.
Je n'en peux plus de ses confidences sur ses pratiques de chambre à coucher, avec le Xave adoré. Je n'en peux plus de ses précisions sur leur prochain rendez-vous-le 6 avril -entre -midi -et -treize heures -parce- que -le- boss- a -annulé -la -réunion -et-que -ça -va -être -chaud- parce -qu'il- va- lui faire -le -tourniquet- japonais- (sachant qu'elle mesure 80 cm de la tête à où je pense et vous aussi, et prenant la valeur de π à 3,14 quelle est la quantité de bibelots qu'il va falloir planquer?)-Tu -m'écoutes???

Euh non. Euh oui, malgré moi. Et ce flot de confidences non désirées finit par m'atteindre malgré moi, rampant comme une marée nauséabonde et intrusive, perforant ce qui me reste de romantisme. Mais je m'en fous, ma vieille, de tes trucs libidineux, je veux pas le voir ton catalogue de machins d'un parme aussi faux que leur taille et dont les conditions générales de ventes affirme l'envoi sous pli discret!
Attend!
Fais voir cette photo?

Je repose, rêveuse, cette photo qui lui a échappée, et sa légende renversante. Celui-là, si je savais où le trouver, je me ferai un plaisir de le lui offrir. En public et, si je puis dire, en grande pompe.
Le premier sex-toy destiné à refroidir les ardeurs. Net.
Photo ci dessous:


C'est, bien entendu une pure fiction destinée à terminer la série des Sabliers de Printemps, avec un dix-moi dis mots, avec au passage, un clin d'oeil à Samantdi

Les amorces
*1 et 2 furent choisies par Elisabeth, des Analectes
* Otir d'un jour à la fois, est responsable de la trois et de la quatre
* Alexandre,du royaume du quotidien, de la 5 et la 6
* Agaagla, de c'est la ma zone a choisi le 7 et la 8
* Samantdi, de vie commune les deux dernières.
Merci à eux!

De l'économie du complot.

De temps en temps, je clique sur l'icone d'Amnesty International, pour voir ce qu'on cherche absolument à cacher à certains terriens.
Aujourd'hui vers 14h, c'était cela.
Pour le cas, où le lien ne fonctionne plus dans quelque jours, je trouve important de le rappeler ici : ce que la Chine tente de celer à ses habitants, au prix d'une traque incessante, d'espions et de rabatteurs, d'analystes, de policiers en civils, d'informaticiens de pointe,
c'est le temps qu'il fera à Londres dans les cinq prochains jours.

Et chez nous, fonctionnaires de préfectures, policiers, magistrats, gardiens de centres de rétentions, secrétaires, greffiers, cuisiniers, agents d'entretiens, douaniers sont occupés a purger le sol des boulangers.

1.4.08

T'aurais du rester chez ta mère. Comme un bon fils.

Notez, je vous prie, que j’aurais résisté longtemps avant de finalement céder sur un malheureux coup de tête hier soir dimanche, aux alentours de minuit.
Faut dire qu'ils commençaient à me mettre la pression, et que voulez-vous, au bout d'un moment, presses que tu presses, ben ça sort. Et sans tire-bouchon, je vous prie de croire.
Ça avait plutôt pas mal commencé d'ailleurs, en douceur, presque sur le mode badin. J'avais été bien accueillie. La chambre allouée était spacieuse, je dirais même de proportions généreuses, un peu bruyante, mais confortable. Il était permis de s'y détendre, d'y dormir ou d'y rêver. Je n'y regrette pas les heures que j'y ai passées, en position foetale, à y faire peut être pas grand chose de plus que d'y tourner autour de mon nombril, mais quoi... c'était le moment idéal pour le faire. Et nonobstant la couleur un peu limite de la moquette (un parme tirant sur le pourpre-assez oppressant en fait), c'était aussi l'endroit idéal pour le faire.
Je sais pas ce qui m' a pris d'en ficher le camp aussi vite. Mon départ n'était prévu que le 6 avril prochain. Ça m'a pris comme ça, mais franchement, j'aurais mieux fait d'attendre un jour ou deux de plus.
Dans les conditions générales de vente, (les mieux écrites sont LA) il était prévu que je sois nommé, selon le cas Xave ou Isolde.
Mais, lorsque je fis irruption dans la chambre à accoucher, à minuit pile je pesais 3, 14159 Kg.
Foutue balance de précision, foutue pendule, et foutu couple de mathématiciens.
Vous avez une idée de ce que ça représente de s'appeler Pie Douze pour le restant de ses jours?


Neuvième participation au Sablier de Printemps
, avec un petit goût de reviens-z-y (?) des dis moi dix mots.