10.12.06

Un vieillard s'éteint. Les bibliothèques respirent.*

Pinochet a rendu une âme dont on se demande bien de quel métal elle était faite.
Je cherche dans ma tête le texte exact et l'auteur d'une phrase qui disait en substance: celui qui vit dans la haine et l'injure a oublié le nourrisson qu'il fut et ne pense pas au vieillard désarmé qu'il sera.
Il y en a quelques uns ici aussi à qui on voudrait rappeler que, quand ils seront à l'extrême ... vieillesse, l'aide soignant compatissant qui redressera leur oreiller sera peut-être, noir, juif, homosexuel, séropositif et gauchiste.
Heureusement que les chiliens ne croient majoritairement pas à la réincarnation. Sinon les cancrelats de ce pays auraient du souci à se faire.


* Pour la jeune génération. le titre fait référence au proverbe africain: un vieillard qui meurt, c'est une bibliothèque qui brûle. Lui, c'est plutôt de son vivant que les auteurs disparaissaient.

7 commentaires:

Anonyme a dit…

Après avoir aussi appris la nouvelle, et eu surtout envie de rendre hommage à la mémoire de ceux qui ont marqué mon engagement politique, je me suis surprise à scruter dans les quelques photos publiées du vieillard et de celui qu'il était à l'époque du putsch, pour essayer d'y trouver une trace de cette âme mais rien à faire.

En voilà une qui doit être soulagée aussi. Et m'est avis qu'elle va avoir du travail pour récupérer de la noirceur de ce passage là.

Super Mouton a dit…

Les gens comme Pinochet redonnent nettement un intérêt à la mort.

Tellinestory a dit…

"A part, bien sûr, Madame Tatcher"

Anonyme a dit…

son ame? en rouille... du fer ronger par la haine. Mais je n'entend personne dire que Pinochet n'était que l'outil dans la main de Nixon et Kissinger

Anonyme a dit…

Ce vieillard tout seul, il n'était rien. N'oublions pas qu'il a été puissamment soutenu, entouré. Qu'il a encore beaucoup de fidèles. Que tout a été pensé et organisé pour que sa fin soit celle qu'il vient de connaître.

Anonyme a dit…

Pinochet = patsy.
Lire Tapley, éloquent.

Venceremos.

Anonyme a dit…

Je me souviens…à la mort de Franco…cette idée à la fois apaisante et troublante: "enfin un vieillard de la mort duquel on peut se réjouir tranquillement"