1.1.07

Kès tu voeux?


Il y a un monde entre ce que l'on peut souhaiter pour de vrai aux gens qu'on aime, et ce qu'on arrive à balbutier dans une pièce remplie de monde, entre deux naninanères à ceux qui nous indiffèrent.
On a rarement le courage, ou le tact nécessaire pour dire à l'une qu'on lui souhaite l'amoureux de sa réalité à la place de celui de ses rêves, à l'autre, qu'on croise souvent les doigts pour lui, à ce troisième qu'on voudrait qu'il se trouve aussi beau et charmant qu'on le voit nous-mêmes...
alors, flûte, cette année, c'est à moi, égoïstement, que je vais souhaiter des choses:
Lundi, être émue avec...
Mardi, me fendre la poire avec...
Mercredi, me souvenir avec...
Jeudi, réfléchir avec...
Vendredi, jouer avec...
Samedi, sentir avec...
Dimanche, songer avec...
avec vous, les autres, ceux que je n'ai pas encore rencontrés, ceux qui vont resurgir de ma mémoire, ceux dont je ne connais que les mots, ceux dont la voix me bouleverse, ceux dont je reconnais l'odeur et le pas dans l'escalier, ceux qui prennent des photos, et les rendent mille fois plus belles, ceux qui mettent de la musique un peu partout, ceux qui lisent sans faire de commentaire, ceux qui envoient un petit mot, ceux qui bousculent, ceux qui lissent, ceux qui décalent, ceux qui fouinent et qui trouvent, les quantiques, les relatifs, les positifs, les mi-figues, mi-raisins, les moutons à cinq pattes, les poétiques, les polémiques, ceux qui écrivent parce que, vraiment, ils ne peuvent pas faire autrement, ceux qui s'arrêtent parce que leurs écrits leur font soudain une peau morte qu'il faut quitter, mais qui laissent, quand même les autres se nourrir de ce qui a surgi, ceux qui rêvent de voir les pistes d'atterrissage éclairées au chandelles, et ceux qui boivent du thé au beurre de yack, ceux dont les messages sont contenus tout entiers dans les liens, ceux qui pensent et font penser en diptyque, ceux qui font des confitures, ceux qui envoient des sucettes en forme de Babar, ceux qui remontent le temps, ceux qui mettent un jour devant l'autre,

ceux qui, assez rarement pieusement, mais souvent copieusement.

Me permettez vous de vous en souhaiter de même?

10 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonne année à toi et que les temps qui viennent voient se déplier- pour notre plus grand bonheur-tous ces talents que tu portes en toi.
Des bises...

Anonyme a dit…

Des voeux ?
Du meilleur.
Plein.
Plus !

Et des petits lapins aux grandes oreilles qui gambadent partout, pour faire joli :)

Anonyme a dit…

je te souhaite les combats qu'il faut mener pour un meilleur monde, les peurs nécessaire pour voir la beauté de la paix, et la folie qu'il faut pour sentir la joie de l'équilibre.

Anitta a dit…

Tous les voeux de la Terre ne seraient rien sans cette flamme qui brille en toi et que tu ne trahis pas. Dans tes pensées comme dans tes mots, dans tes paroles comme dans tes silences, dans tes actes comme dans tes gestes, que 2007 te soit des plus fertile :-)

Super Mouton a dit…

C'est très bien. Comme disait Caligula, il (me) suffirait de presque rien :)

Anonyme a dit…

Que voici un bien beau texte de circonstance.
Je te souhaite à toi, à tous les tiens et aussi à ta baleine, 365 (et plus) de ces jours fastes et riches d'amour, d'amitié, de plaisir et d'intelligence.
Mille bises

Tellinestory a dit…

A tous ces voeux lus, j'envoie des bises.
Prenez soin de vous!

Anonyme a dit…

J'aime beaucoup ton texte,
Tous mes voeux, bonne pêche à la baleine Anita !

Anonyme a dit…

Exprimé comme ça, c'est tout de suite bien meilleur que tous ces fast-voeux reçus par ci et là.
Je te souhaite ce que tu te souhaites,.

Anonyme a dit…

Quels beaux voeux ! Puissent-ils s'accomplir !