J'aime cette cale de carénage. J'aime cette activité, soutenue parce que les bateaux ne doivent pas rester immobilisés trop longtemps, et patiente à la fois, parce que les points vulnérables sont parfois masqués et que tous savent le prix qu'il en coûte, une fois en mer.
Un bateau est un outil de travail avec un nom, une histoire impartageable avec ceux qui n'embarquent ni ne carènent, un outil qui vampe de très jeunes adolescents dont les visages tendus s'éclairent, tandis que celui des mères se partage entre fierté et peur...
La cale est un endroit où le travail s'arrête parfois, où les homme se rassemblent en conciliabules graves, où l'on hoche la tête, argument pour argument, parce que la couleur que l'on prend pour cinq ou dix ans est d'une légitime importance, parce qu'au mileu de toutes ces duretés, il arrive que la beauté seule, et l'espèce de fierté qu'on éprouve à la contempler, cela seul vous console.
6 commentaires:
Consolation dont nous ferons une grande consommation...puisque nous avons l'aval de la médecine. :-)
Merci c'est une belle consolation !
Le meilleur endroit dans un bateau, c'est quand même la vigie hein ! ON voit tout, même les icebergs titanesques, les dauphins sauter et les baleines souffler.
Et en plus, on peut faire semblant de ne pas entendre la voix du capitaine.
Elle est pas belle la vie ? Bises
@martin lothar: kestudi?? Parles plus fort, j'ai une drisse dans l'oreille. ;-)
@still: Vaut mieux que de donner des comprimés à des déprimés qui ne cherche qu'à s'exprimer!
@Fauvette: Oui, reprend vite ta chronique du quartier, des lectures qui font du bien, ton chant d'oiseau, on en a bien besoin.
Sans être fan de voilier, vrai qu'un bon coup de vent dans les voiles aide à espérer peu d'envol. En consolation de rester arrimée au bastingage pour l'heure. Tout ce que l'on trouve beau nous fait bien chaud au coeur.
Heureusement la beauté des choses et des actes est toujours là, nous rappellant que tout n'est paeut être pas perdu dans ce meilleur des mondes...
Enregistrer un commentaire