2.5.08

entendre, parfois, l'arbre et la racine

Nous sommes traversés d'histoires

qu'elles nous surgissent
en grêles péremptoires
ou bien en couleuvres
données en becquées

par la bouche souriante
et les yeux sans appel
de nos pères et mères

Nous n'en connaissons;
que l'écho
autour de nous
comme le bruit du vent
dans les branches de l'arbre
qui parle tant

Si rares les instants
Où l'on entend le bruit même,
ce craquement de bois,
du vivant en train de vivre



(en écho à ce texte, cum commento)

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Ces couleuvres données en becquées sont-elles digérées ?

Tinou a dit…

Touchant et tellement vrai.
Et, entendre l'écho, accepter l'écho, chercher le bruit d'origine... ou pas, trouver le bruit d'origine... ou pas...Vivre !

Anonyme a dit…

Et nous quelles couleuvres donne-t-on à nos propres enfants ? Parfois je me demande. Hier soir discussion autour de la table à propos du père de Lebrac l'enfant-chef de la Guerre des Boutons qui finit le film en disant dans un rire "quand je pense qu'on sera aussi cons qu'eux quand on sera grands..." et autour de l'envie qu'ont les enfants de tuer leur parents (à propos d'un autre film, turc celui-ci que nous venions de voir). J'essaie de regarder ma fille en ne visualisant pas trop les tourments que j'ai pu lui tricoter.
Je t'embrasse bien fort Anita.