20.12.07
rendez vous d'amour ancien
Samedi, j'embarque pour ce qui fut ma première île, mon île inaugurale. J'avais vingt ans, et je fus la première étonnée de tomber en amour d'un paysage, moi qui pensait n'aimer que les livres et les gens de passage.
J'ai rendez-vous cette année, avec une très intime amie, de celles qui vous font cadeau, en une phrase, d'un espace capital, sans même avoir l'air d'y toucher. C'est fort discrètement que l'île m'a tatouée, en un repli si peu visible, que j'ai pu l'oublier durant des années.
L'île me signifia, avec une douceur imperturbable sous le vent furieux, une chose que je ne compris que beaucoup plus tard: elle m'apprit la liberté gagnée à travers la limite admise.
Pour la première fois, je découvris qu'un lieu, d'être clos, pouvait en devenir inépuisable.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
12 commentaires:
Je te souhaite une belle escapade dans ton île... Salue ses paysages pour moi...
Des bises
Où tu m'entraînes ? (Après Brassens)
Cette île me fait penser à l'île d'Yeu de Paul-Louis Rossi dans Élévation enclume... Je ne remets pas la main sur l'édition illustrée, mais j'ai retrouvé les textes.
« pierres comme
des animaux
dormant
au sol
affaissées
sans nerfs
le mufle
contre terre »
Huum...
Dans ta position, je crois que j'aurai du mal a m'endormir et que je sauterai sur place toute la soirée tout en étant ayant une petite boule dans le ventre :)
Boule au ventre? Impatiente?
Tu ne peux pas savoir à quel point ton billet me touche moi qui adore les îles. Et "la liberté gagnée à travers la limite admise."
Bon voyage.
Vite, va retrouver ton amie et ton île. Moi aussi je fais partie de club des fanas des îles !
C'est touchant et ça me rappelle aussi une île qui m'a tatouée de ses gens, ses paysages, sa générosité, sa côet sauvage et sa gentillesse. Je suis revenue cet été de ce Paradis et je m'ennuie déjà d'elle. Marie-Galante, tu me manques.
Tes mots sont émouvants et j'ai bien cru que tu venais de là-bas car ton expression "tomber en amour" est typiquement créole.
C'est troublant. Et ça me rappelle une île, quittée cet été. Trop tôt. Elle m'a tatouée son paysage, ses gens, sa générosité, sa côte sauvage, sa gentillesse. Marie-Galante, tu me manques.
Tes mots me touchent et ton expression "tomber en amour" me fait penser à elle, perdue sous le vent, car c'est typiquement créole de s'exprimer ainsi.
oh... mon commentaire est là 2x, j'ai cru qu'il ne l'avait pas pris en compte. Pardon.
"qu'un lieu, d'être clos, pouvait en devenir inépuisable " inépuisable pour un séjour !
Une île sans avion , sans bateau juste la mer tout autour et aucun moyen de partir , je flippe grave !
Savoir que mes pieds ne sont plus suffisants pour pouvoir bouger , m'angoisse au plus haut point .
Belle phrase que liberté gagnée à travers la limite admise , alors bonne liberté Anita juste le temps d'un séjour car la Bretagne n'acceptera pas qu'il y ait plus belle qu'elle sur la planète .
@Still: je vais me faire ce grand plaisir.
@ Yves: oui, ça pourrait être l'ile d'Yeu, mais celle-ci n'est venu en second.
@ Coco: émue, surtout.
@Ada, Fauvette: Copines d'île...
@Nath: bienvenue ici. Je ne connais pas encore les îles d'en face. J'aimerai bien...
@Marianne: mais l'île est bretonne, of course (au large)!
Aller sur une île c' est toujours partir très loin même à quelques milles des côtes ! j' aime ........
Nédélec mad !
Mon premier amour a été Hoedic. Je lui suis totalement infidèle et continue à aller d'île en île. Je te souhaite d'en faire autant.
Enregistrer un commentaire