Il y a peu, l'écran de mon ordinateur a chu dans de noires abysses.
Le contenu de mon disque dur, transféré en urgence, fit remonter à la surface de belles pépites.
Par exemple sur ce site on y apprend, sous la plume de Gilles Esposito Farèse que le passé, le présent et le futur ne suffisent plus.
Depuis qu'Einstein a posé les bases de la relativité du temps, il faudrait pouvoir conjuguer l'ailleurs.
Comment cette mirifique proposition dort-elle encore dans les limbes?
Conjuger le présent de l'ailleurs, c'est réécrire Moby Dick en tenant compte de la vitesse relative du bateau, suivant celle de l'animal. C'est admettre que, dans certains espaces, la course d'Achab serut un événement indépendant de l'existence de la Baleine.
Mais on ne peut limiter cette conjugaison à l'ailleurs de l'autre. (Pendant que j'écris, il serut aux champignons)
Il me semble tout à fait propice à l'ailleurs de soi-même. ( je me brûle les doigts en sortant ma tarte du four et j'aureut une rose jaune dans mon jardin)
La belle littérature qu'on aurait, qui dirait enfin à quoi rêvent les jeunes filles. Une grammaire, pour lier dans la même phrase, le désir et le fuir, la présence et l'absence.
Et pour qu'en racontant de pareilles âneries, je pourrut être parfaitement sérieuse.
2 commentaires:
"Une grammaire, pour lier dans la même phrase, le désir et le fuir, la présence et l'absence." C'est vrai qu'il manque un temps pour conjuguer ça... Mais ça ouvre à une nouvelle question : l'ailleurs est il un "ailleurs- dehors", loin ou bien l'ailleurs est-il un "ailleurs-dedans" ou encore les deux à la fois? Et le "surjonctif ailleurs" serut-il alors un temps de surjet, comme le diseurent les couturières...
Il est vraisemblable que ça puissasse être les deux à la fois. Mais cela dépend de la vitesse respective de la question et de la réponse.
Enregistrer un commentaire