3.12.08

Bis repetita

Habituellement, je ne réédite pas mes billets.
Mais après tout, s'ils rééditent leurs conneries...
Celui-ci est un de mes premiers, pour l'occasion, je vous l'assortis d'une illustration musicale de choix.



BANDITS, VOYOUS,VOLEURS ET AUTRES CHENAPANS.



Je vous engage, si d'aventure vous passez ici, à lire,
A CET ENDROIT
les raisons de la pétition "Pas de zéro de conduite pour les enfants de trois ans".
Vous y lirez que certains d'entre nous se verraient dans l'obligation professionnelle de discerner chez leurs patients, dès le plus jeune âge, les caractéristiques suivantes:
" la froideur affective, la tendance à la manipulation, le cynisme » et la notion « d’héritabilité (génétique) du trouble des conduites ».
Après quoi, nantis de bons conseils, de médicaments appropriés, de méthodes éducatives, et d'outils de contrôle social performants, nous pourrions rêver de purger de toute trace de délinquance, notre société qui profite si bien à ceux qui savent s'en servir.

Toute?

Hélas, même si ce plan orwellien venait à voir le jour, il est à parier que de nombreux villages lui résisteraient encore et toujours.
Des villages pas nécessairement gaulois d'ailleurs. Certains sont monégasques, panaméens, bahaméens, voir franchement multinationaux.
Car la délinquance la plus fréquente, celle qui coûte le plus cher à nos sociétés, nous privant des hôpitaux, des routes,des crèches que nous méritons, qui ôte le pain de la retraite de la bouche nos vieux, c'est quand même bien ce qu'on appelle la délinquance en col blanc.
Il est bien sûr plus tentant d'imaginer, sous le mot délinquant, la figure roublarde, provocante, et de préférence basanée de celui "qui a des airs de te tchourrer l'oxygène"*, que cette pâlotte réalité:


S'il y a , vraiment, un lien organique entre ces symptômes et l'entrée dans la délinquance à l'âge adulte, ce à quoi " la froideur affective, la tendance à la manipulation, le cynisme » vous mèneront le plus sûrement, statistiquement, c'est à la fraude fiscale. Passant parfois, d'ailleurs, par l'hémicycle.

Dépistons, dès trois ans, les comptables retors, les hommes d'affaires avisés, les élus corruptibles!!!

*"Double peine": Zebda

7 commentaires:

Tili a dit…

Faut créer de la "bonne insécurité" ma petite dame...
(cf la procureure d'Auch Chantal Firmigier-Michel, à propos de l'opération antidrogue dans l'école).

Faut que nos enfants aient peur...

Anonyme a dit…

Ravivons notre courroux.
Voici sur quel argumentaire, André Varinard, président de la commission sur la réforme de la justice des mineurs, justifie ses propositions :
« Je vous donne l'hypothèse : un gamin de 13 ans a tué sa petite voisine sur le palier d'à côté.
Est-ce qu'il n'est pas opportun qu'on prenne une mesure pour que le soir même, le mineur ne se retrouve pas sous les yeux de la maman ?»
Le choix des mots concourt à l'escroquerie intellectuelle.

Anonyme a dit…

j'avoue ne pas même comprendre la logique de la phrase que cite Yves. Pourquoi serait-ce opportun ?

Tellinestory a dit…

Je ne peux pas répondre à la place d'Yves, mais je peux dire comment j'entends la phrase de Varinard et son commentaire.
Varinard a l'air de dire que faute de cette loi, l'enfant qui a tué resterait en présence de la mère de sa victime. C'est ainsi qu'il justifie la quasi abolition des lois de 45 qui encadraient la justice des mineurs tout en à liant étroitement à la protection de l'enfance.
L'esprit de la loi de 45, c'est, en gros "un mineur est quelque un qui pose des problèmes majeurs quans les grandes personnes ne sont pas des adultes"
Donc l'arsenal repressif ne s'entendait pas sans le versant éducatif.
JAMAIS, JAMAIS, absolument JAMAIS un juge pour enfant ne laisserait, sur les lieux mêmes de son crime, un enfant.
Il prendrait immédiatement une ordonnance de placement en attendant de statuer sur son sort.
Mais pas en prison. Avec des adultes formés. Qui, d'ailleurs, se préoccuperont tout autant de l'empêcher de se suicider que de lui faire réaliser la portée de son acte.
En ce sens, que Mr Varinard prétende qu'il fallait une loi pour que la mère meurtrie n'ait pas le meurtrier sur son palier est effectivement une escroquerie.
Grave.
Et, venant d'un parlementaire, inadmissible.

Anonyme a dit…

Je me demande quand cette "chère Rachida" et ce "cher Sarko "vont prendre la peine de consulter les gens qui bosses avec ces voyous de bas étage... Je ne peux que vos inciter à aller lire le blog de JP Rozenczveig (juge des enfants.
Quand à moi, en tant qu'éducatrice de base, juste envie de dire que bien souvent ce sont les parents qu'il faudrait "embastiller" pour toute cette mal-traitance qu'ils ont eu envers leur enfant.
Et pendant qu'on désigne les enfants coupables de tous les maux, le bon peuple oublie surtout que ça concernera peut-être son enfant un jour, mais ce jour là, il sera trop tard pour convaincre de la nécessité de l'éducatif, le côté répressif s'exercera de plein droit. La répression n'est pas que pour les autres...

l'âne Onyme a dit…

Si l'on devait mettre en prison de façon préventive les personnes présentant des troubles du comportement (tics, manque de maîtrise de soi, etc...) notre cher président devrait être mis sous les verrous de manière urgente.
Non ?

Anonyme a dit…

Rassure-moi.... on est encore en France ?