Il faut, disent les marins, arrondir les caps et saluer les grains.
Saluer les grains, oui, quand ils viennent d'en haut, arrondir les caps, quand ils ne se sont pas dissouts dans ces remontées saumâtres, dans cette lente corrosion qui vient du fond.
Le grain est là, sans aucun doute, et je fais eau. Du dehors comme du dedans.
Je sais que Monsieur Seguin voulait, de sa chevrette, l'oeil et le pied sec, la corne épurée sous les mâchoires du loup. Mais l'espèce humaine ne souffre jamais là et comme on voudrait, et certaines féminines douleurs ne peuvent s'empêcher de ressembler à des limaces bovarysant dans les trognons de chou.
photo: décor d'un spectacle de la compagnie Trois Points de Suspension
16 commentaires:
J'aime mieux le mouillé, le rond, le spongieux que le sec, le décharné et l'angulaire.
Les douleurs ne sont ni féminines ni masculines, je crois, tout le monde pleure avec de l'eau dans les yeux.
Tu veux un joli kleenex avec des broderies en papier ? Regarde, j'en ai plein dans ma boîte...
Des grains bien capiteux ...
Sam: oh! des kleenex michaflapi! comme c'est joli et gentil. Désolé de ne pas avoir participé au sablier. Une prochaine?
TieTie 007: bienvenue... s'cusez, je passe la serpillère et je suis à vous... désolée, hein, f'ras meilleur sous peu.
Cela fait du bien parfois de laisser couler l'eau...
Oui laisse l'eau couler. On n'en a jamais assez sur cette terre. C'est signe qu'on vit. Et puis comme l'Alice des merveilles, on pourra peut-être un jour nager dedans et danser pour se sécher.
Il pleut beaucoup par chez toi en ce moment ?
Ecope, écope, chère Anita et laisse couler aussi, ça nettoie l'âme.
oh, les limaces qui bovarysent dans les choux, et qui après laissent des traces sur le carreau des lunettes si bien qu'on ne voit plus les yeux...
vois-tu, je viens de lire juste ce qui est là sur la première page, parce que chez Indigo (http://lesilesindigo.hautetfort.com/) (je ne sais pas faire de lien ici !) tes photos accompagnent nos bredouillements...
eh bien j'aime beaucoup ce que tu dis et comment tu le dis. Je reviendrai chez toi...
le problème c'est pas le grain, aujourd'hui c'est pétole. Mais regarde matelot, au loin quelques risées... Tu repartiras bientôt.
Que la limace bovaryse le trognon de chou ne m'aide sans doute pas à ressentir la féminine douleur. Est-ce utile ? Est-ce nécessaire ?
Pensées marines pour toi. Que les vrais flots t'accompagnent et que l'air maritime déssèche cette sale espèce de limace Emma.
Est ce qu'on vous a déjà dit que vous étiez tous très gentils?
Bon, et comme disait Saint Onan, patron des marins "Mon enfant, le principe de base pour tenir, une main pour toi, une main pour le bateau!"
voui voui, tout cela passera, comme toujours.
Des bisouxes, évidemment.
(un peu spongieux, les bisous, pour absorber le trop plein. Schoouuupf, schouuuupf, smouitch.)
Un petit voyage en bordure du bord du monde peut-être?
Se vautrer dans tout ce qu'il y a à faire, penser à tout (presque tout sinon ce ne serait pas drôle !) et puis ... refaire surface jusqu'à la prochaine fois !
Si t'as mouché ton nez et si tu permets je t'embrasse ce soir.
on s'enferme, pour ne pas se sentir pleurer sur sa douleur on prend une cassette d'un film tire larmes ou à défaut un livre mais c'est moins efficace et on se laisse aller.
Le privilège des solitaires
Avec le temps tout s'arrange avait pour habitude de dire mon père , ceci lui permit de surmonter les aléas de l'existence jusqu'à un âge très avancé . Comme j'ai beaucoup appris de lui je souhaite vous mettre à disposition tout le temps, tout mon temps disponible et nécesaire pour que ce grain ne soit plus qu'un moment passé de la vie qui continue .
Et puis une mer de larmes pour faire flotter un bateau ....belle image
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