2.9.07

sociologie de l'aigreur.

Au supermarché une dame choisit puis rejette les fruits. Sourcils froncés, bouche pincée. Quand arrive mon tour, vague sentiment de ne disposer que de ses restes. Brume d'hostilité.
Fruits sur l'arbre, c'est sans arrière-pensée, avec le sourire, que je désigne les plus beaux, les plus mûrs à mon prochain. Pour un peu, c'est moi qui lui remplirait son panier.

4 commentaires:

Unknown a dit…

Alors fuis les supermarchés pour les vergers.

Anonyme a dit…

J'aime bien le titre ! Qui pourrait s'appliquer à bien des lieux, ou même des personnes !

Anonyme a dit…

Ca me rappelle une histoire contée par ma grand tante qui tenait une épicerie (guyenne et gascogne) à Bayonne pendant l'occupation. Pendant cette période, les pénuries étaient suffisamment mordantes pour que les clients de ma chère tatie se montrassent reconnaissants dès qu'elle parvenait à trouver quelque approvisionnement supplémentaire ou original. Tout le monde l'aimait et la dorlottait et, la pôvre, elle s'en donnait du mal pour tous ces gens, je n'en doute pas une seconde.
Puis, vint le temps béni de la paix, le retour de l'opulence et même de la richesse. Las ! les clients retrouvèrent leur comportement exigeant, une des vieilles habituées allant même, un soir, jusqu'à lâcher à ma tante qu'elle avait beau jeu de vendre des tomates déjà fanées quand elle se gardait probablement les plus belles pour elle.
"Sociologie de l'aigreur", oui, parce que trop avoir et avoir facilement rend aigre, c'est très bien vu, et nous avons sans doute tous partagé cette désagréable expérience du "Super" marché.
LZ

Tellinestory a dit…

@ la bacchante: Ceux des autres. Parce que pour les tomates, vu le sale temps, j'ai récolté la plus chère de tout l'ouest!
@ Fauvette: oui, je me demande si cela ne va pas faire une série.
@Leila zhour: bienvenue. Je reviens de chez vous, et j'y fus charmée. je meurs d'envie de vous demander quel chemin vous a amené ici?