31.3.10

A qui se fier?

Au fond, j'étais partie pour une journée de m...
Un coup d'accélérateur sur des histoires lourdes, cette heure d'été qui me scotche, ce grand vent qui refroidit mon jardin, ce post de Samantdi qui tord les tripes.
Et puis, décidément rien ne se passe comme on prévoit.
Un coup de fil, et je prend le thé chez la délicieuse Boutoucoat.
Un coup de fil et un transporteur m'avertit qu'un paquet imprévu m'attend dans ma boîte.
Je rentre et commence à ouvrir mon paquet, alors qu'il flotte dans ma maison, une ébouriffante odeur de gâteau. la Clandestine vient d'inventer le cookie à parfum de baklava. Une tuerie.
Et dans le paquet, il y a une tête de pied.

Ça va avec ça, annoncé par la suite:


C'est un truc absolument mirifique, pour faire des portrait (en pied!) en marchant sur les mains. Ça se pose n'importe où, ça résiste à force 7, c'est léger et maniable.
Ça fait juste pas les crêpes, mais ça, j'ai pas besoin.

Je doit ça à A et F.
Des blogopotes.
Deux photographes, chacun leur œil, mais tendres et drôles toujours.
Aperture et Focal.
Des fous.



A qui se fier?

Trugarez dit, paotred!

(mais franchement, zêtes dingues!)

29.3.10

Encore un machin!

Décidément, ils sont sourds.
Résumons : en cas d'absentéisme d'un élève, la possibilité de suspendre les allocs existe déjà.
Elle est à disposition des deux institutions principalement concerné que sont l'Education Nationale, dont c'est le boulot de scolariser les élèves et le conseil Général, dont c'est le boulot d'assurer la Protection de l'Enfance.
Ce qui emmerde le gouvernement, c'est que cette mesure est peu employée, alors qu'elle fait vachement bien sur le papier.
C'est pourquoi M Chatel vient d'annoncer que la tâche de faire "pan" sur les doigts des vilains parents nécessitait plus de sérieux.
Donc on va faire un machin pour permettre aux Préfets de le faire. Préfets dont ce n'est pas le boulot, qui ont déjà assez à faire avec les élèves assidus qu'on expulse, mais qui ont l'avantage d'être à la botte, pressés comme des citrons et révocables s'ils déplaisent, vaccinent peu, ne savent pas tenir les manifestants aux visites présidentielles, etc...

Et personne pour trouver intéressant que justement, ceux qui s'occupent toute la journée des mômes, sont jugé savoir moins bien faire qu'un préfet?
Personne pour se dire que si ceux qui sont dans le jus n'emploient que peu cette arme, c'est qu'elle est inefficace, inapplicable, injuste*et tout juste bonne à satisfaire l'agité maniaque?
D'ailleurs, c'est bien vrai, quand mon garagiste reste perplexe devant la panne de ma voiture, je la confie à mon boulanger.
Ça sert à rien mais ça me soulage.


* ce mois-ci, j'ai en magasin un pauvre et deux enfants de profs. Les deux enfants de profs sont déclarés en phobie scolaire et l'enfant de pauvre est signalé au Conseil Général.

27.3.10

Petits joueurs, va!

Puisque Kozlika a fait son Breizh-out sous une identité toute aussi réelle que A, il n'y a plus de raison de la dissimuler sous ce pseudo.
Je désignerai seulement par XX et XY ses deux enfants qui semblent faire la moue devant le rose dragée dont rêve Kozlika pour sa nouvelle façade.
Franchement les djeuns, vous êtes à la fois p'tits joueurs et imprudents.
Si on considère les habitudes du coin, l'immense capacité de votre mère à bidouiller des CSS et ce que j'ai engrangé comme couleurs de façade en moins d'une heure de balade, je vous laisse imaginer ce qu'elle est capable de proposer dans un an.
C'est rose accepté maintenant ou alors...
 
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23.3.10

Sortilège

Je me souviens de la première fois où je l'ai vue. Je savais, à une espèce de frémissement, qu'il s'agirait d'une vraie rencontre, sans plan, sans calcul, sans aucun autre tracé qu'un point d'impact aussi discret que définitif. Je me souviens du sillon qui s'était ouvert au premier regard, du sourire, du sentiment que je ne m'étais pas trompée.
C'était la Baie d'A.
Je me souviens de la première fois où je l'ai vue. Je savais, à une espèce de frémissement, qu'il s'agirait d'une vraie rencontre, sans plan, sans calcul, sans aucun autre tracé qu'un point d'impact aussi discret que définitif. Je me souviens du sillon qui s'était ouvert au premier regard, du sourire, du sentiment que je ne m'étais pas trompée.
C'était A.

Avec un soupçon de malignité, j'avais offert à la seconde un petit caillou de la première. Un soupçon? Un bon kilo dans une caisse de criée, ouiche! Ces petits cailloux n'ont l'air de rien, ils sont gris, doux, ovales plutôt que ronds. Ils tiennent un instant dans la main, puis s'égarent sous un meuble, dans une soucoupe, inaperçus, benêts, presque.
Seulement voilà. Sous leur granit insignifiant, ils cachent le pouvoir redoutable, patient et imparable, d'amener ou de ramener sur ses grèves, celui qui les a acceptés.

Ils s'aident parfois de grands et doux amoureux des bateaux.
Au besoin, d'ailleurs, ils recrutent d'astucieux ramendeurs de filets.
Ils attendent le temps qu'il faut.

A. vient de décider d'acheter une maison. Là, tout près de la Baie d'A.

Les complices sont heureux.

Ça existe, les sourires de caillou.

22.3.10

spéciale dédicace

Pour l'Ane Onyme, qui voulait du Ferré...
Camaret, près de la Tour Vauban. Mars 2010


Je devrais être contente. C'était quand même une belle claque et tout à fait méritée.
Mais rien n'exulte. La France n'est pas devenue subitement de gauche. Tout au plus capable de renvoyer au plus calamiteux de ses présidents que son mélange de brutalité et de paradoxale niaiserie, sa frénésie vite lasse de l'effort réel, ses effets de manches qui ne claquent plus que comme des voiles déventées, tout ça n'intéresse plus personne.
Hélas, l'effet de déliquescence qu'il aura eu sur la vie politique risque bien de durer plus de 5 ans, quelque soit son destin personnel.
Je ne vois plus qu'une solution pour sortir de ce combats de chefs qui seront toujours d'autant plus minables que la place publique est pour beaucoup, réduite à des envols de petites phrases perfides que les télévisions reprennent en boucle.
Il ne faut plus voter sur un nom seul, lors des présidentielles. Cela favorise les échanges ineptes, sans médiateurs et finalement sans épaisseur. Il faut que les équipes qui seront en place soient clairement identifiées dès le début, au moins dans les grandes lignes. Les électeurs de l'UMP, même fascinés par la personnalite du Leader Minimo ont-ils vraiment eu envie de voter pour cette armée de bras cassés?
Ne serait-ce pas à la fois plus tempéré et plus solide si nous votions pour un ticket Président/ principaux ministres? Les points d'alliances politiques y seraient plus clairs. Sans parler du rapport à la parité!
Je n'ai lu qu'en travers la proclamation de Cohn Bendit, dont je ne suis pas sûre que ce soit une révolution. Mais je partage son avis sur la nécessité de refonder autrement les grands partis politiques. Du moins si nous ne nous satisfaisons pas d'une situation qui laissent à quelques-uns la responsabilité du vote et aux autres, la résignation hargneuse.
Non, je ne me réjouis pas complètement.

PS1 : pour les djeuns qui ne saisissent pas le message du bout du banc, le source de l'allusion est là. Ça s'écoute encore bien.
PS2 : Et ce n'est pas dénué de rapport avec un certain découragement du politique!

18.3.10

A l'UMP, la tâche est parfois bourde.

Quand on est pas de droite, on est toujours un peu stupéfait de voir les ténors politiques enfourcher avec une telle constance le dada d'une insécurité, qui aurait quand même dû régresser après huit ans d'exercice du pouvoir par iceulx.
Du moins s'il était vrai que les coups de mentons, de poings sur la table- et encore, c'est parce qu'on ose pas exhiber autre chose (s)-suffisaient à calmer des gens que des générations de misère ou de cultures maffieuses poussent à se servir dans les poches des voisins ou à flinguer à tout vat.

A propos de flinguer à tout vat, Fillon, en service commandé, vient de déclarer mort, pour les besoins de la cause Ultra Moins Populaire, un policier blessé mais tout à fait vivant.
Tellement vivant que, pince sans rire, le délégué du syndicat SGP-FO, vient de déclarer qu'il passait ce matin sur le billard, se faire opérer de l'épaule.
On espère juste que le chirurgien a rendu sa carte du parti et qu'il n'a pas confondu intervention avec autopsie.

16.3.10

A vendre

Sous forme de lot, une pharmacie familiale complète de médecin.
Description du lot :
deux boites d'antalgiques de base, posologie pédiatrique.
Un anti nauséeux.
Un flacon d'antiseptique
Un antibiotique de première intention.
Un antihistaminique.
Un corticoïde d'urgence.
Une boite de compresse.
Une boite de stéristrips.

A la limite de la date de péremption.
Plus une douzaines de boites vides.
Ces dernières pourraient intéresser un historien désirant prouver que quelqu'un de la famille a eu mal aux dents en 1998.
L'ensemble du lot pourrait également convenir à un sociologue travaillant sur "la pharmacie familiale du médecin comme synecdoque de son rapport à la prescription".

Prix avantageux, frais de port réduits.

14.3.10

Introuvables

A Portsmouth et à Cherbourg, j'ai cherché longuement, patiemment, de la tresse pour presse-étoupe, sans avoir aucune espèce d'idée de ce à quoi ça pouvait servir.
A Belgrade, nous avons cherché anxieusement, des heures durant, l'Obrenovaskidrum, ou quelque avenue dont le nom ressemblait à ça, et, des heures durant, d'obligeantes bonnes volontés nous ont égaré de plus en avant dans les faubourgs illisibles du joyau du maréchal Tito.
A Saint-Raphaël, non plus anxieuse mais hilare, je cherchais le feu vert à éclat toutes les 4 secondes qui marque l'entrée du vieux port. La fête foraine s'étant installée sur le port, je le cherchais dans les myriades d'ampoules clignotantes de toutes les couleurs et menaçais le capitaine de faire échouer le voilier dans un océan de barbe à papa.
J'ai cherché de même la sortie du port de containers de Gävle et je me suis égarée au milieu des montagnes de sel et des hélices Rolls-Royce, avec le sentiment d'avoir débarqué sur la lune et une immense ironie sur moi-même et sur ce qui m'avait poussée à me retrouver ici. Durant ce même voyage, j'avais aussi cherché avec la défiance de plus en plus violente qui me saisit devant les villes que je ne comprends pas, à entrer dans Bruxelles et à sortir d'Anvers. J'ai renoncé lâchement à la première et je me suis évadée de la seconde grâce à la sortie qu'un routier russe manifestement psychopathe me poussa à prendre.
J'ai cherché souvent à ce qu'une parole humaine m'aide à préciser les contours flous de la place que je tiens au monde et je dois reconnaissance à ceux qui, parfois, avec désintéressement, ont joint le geste à la parole. Je cherche toujours ce qui continue à nous tenir à notre aveugle ligne de vie, ce pourquoi nous admettons d'adjoindre un jour après un autre jour.
Et sans doute, s'il me distrait un moment de chercher où diable peut bien être l'Obrenovacmachin dans la Belgrade de quarante ans plus tard, c'est parce que cela temporise et au moins allège, l'évidence de ne pas savoir à cela sert.

10.3.10

tentative de discrimination à la Halde


Décidément, la Droite a vraiment tout compris de la Halde. Y refuser à sa tête un individu sous prétexte qu'il n'est pas français de souche, faut le faire!
Longuet viens vraiment de faire un carton. Ah, Occident, quand tu nous tiens...

9.3.10

Pourquoi


Ai-je le sentiment que l'information la plus significative que j'aie entendue ces jours-ci soit...
Que les salariés de l'association Emmaüs ont entamé leur première grève?

"Miserere Seigneur
du fond des carmagnoles..."
(Ferré)

8.3.10

C'est pas le jour.

"Homme à 76 défauts, je te signale qu'aujourd'hui, c'est la journée de la femme.
Alors tu me laisses faire la cuisine et tu viens pas mettre ton grain de sel, d'ac?"

Pffff, faut se battre.

7.3.10

J'ai fait Dimanche


j'ai rien fait.
Le ciel était bleu et froid, la maison était tiède et les chats en long plutôt qu'en rond.
J'ai mangé du lieu, des petits pois au wasabi et de la flamenküche.
J'ai pris mon temps, un café et des photos de mains.
J'ai trouvé une réussite originale et infaisable, que j'ai ratée plusieurs fois.
J'ai lu un peu, formé un ou deux billets dans ma tête, j'ai lu chez vous, sans rien dire.
J'ai ignoré la paperasse, j'ai soulevé une chaussette avec le manque d'enthousiasme d'un mannequin défilant sur un podium.
J'ai écouté grincer mes neurones et s'étirer la peau sous la tendresse.
J'ai enlevé trois mauvaises herbes et une larve mais l'onglée perçante m'a stoppée comme le reste du jardin.
A l'heure troublante et sans ombre, j'ai mendié un feu.
Et c'est tout.

6.3.10

Tant la dune était blonde


Pour Dr Caso qui veut des trucs qui piquent- et pour tout ceux à qui la mer manque parfois...

5.3.10

Jouissif en diable!

Sur l'excellentissime blog La Boite à Image, qui fourmille de posts délicieux ( oui, je suis partiale, so what?), Bazile a généreusement partagé en commentaire ce clip qui fait mon bonheur de fin de semaine :

70 Million by Hold Your Horses ! from L'Ogre on Vimeo.



Régalez-vous, essayer de les trouver tous et si vous ne trouvez pas, rendez vous chez Alain Korkos, il les a tous trouvé.
Et buzzez, c'est permis.

3.3.10

Amis pour la vie

Quel dommage
dit le chat,
nous aurions pu rester amis.
Puis
il croqua la souris.

2.3.10

fatwa pas mal


Un éminent érudit de tradition soufie, Muhammad Tahir-ul-Qadri, vient de faire un geste important. Il vient, si j'en crois un article du Monde, de publier une fatwa condamnant sans appel le terrorisme. Au cours des 600 pages, il a balayé toutes les justifications habituelles du martyre et son travail est considéré par certains comme " l'argumentaire théologique le plus complet contre le terrorisme islamiste à ce jour."

C'est très bien. Comme tous ceux qui n'ont nulle passion pour les puzzles humains aux quatre coins de Paris ou de d'ailleurs, j'applaudis.

Mais le pouvoir de la religion m'esbaudit toujours autant.

600 pages.
Des années d'érudition, de glose savante, de pesée précise, minutieuse de chaque terme, de réfutation pied à pied, des années de travail pour pouvoir opposer, trait à trait , au Paradis promis, la Géhenne de ceux qui ont suivi les mauvais prophètes.
600 pages.
Tant de génie humain.
Pour en arriver au fait qu'il n'est peut-être pas nécessaire d'envoyer des êtres humains se faire sauter le caisson à coup de dynamite dans un marché surpeuplé, parfois même surpeuplé de ses propres coreligionnaires.
Pinaise.

Auber(On)ge*

*ndlr : On n'est pas sorti de l'auberge.