31.12.06
Et une clé de douze, une.
(Photo piquée à M'zelle ZUZU, ai oublié de demandé l'autorisation, l'ferais dmain...)
Bon j' ai un peu tardé pour le recrutement des membres du club Demain est une autre année, mais chacun de vous s'y attendait.
Toutefois, comme j'ai plein de choses à faire avant la clôture de 2006 -non t'inquiète, papa, je suis inscrite sur les listes électorales-il est urgent que je m'y mette. Au recrutement, bien sûr.
Diogène-celui qui qui se promène avec sa lanterne pour chercher une clé à molette- est élu président honoraire, sa femme m'ayant communiqué le cubage approximatif de ses archives, et le nombre de chaises à trois pieds attendant réparation dans sa cave.
Samantdi est cooptée à l'insu de son plein gré.
Still est proposée comme photographe de chats au travail.
Mlle Moi, dont le blog n'est qu'une vaste ode à la procratination devrait nous représenter brillament à l'étranger. Pas trop quand même hé!
Le You est coopté unilateralement, bien que n'ayant pas présenté de garantie. Mais ce garçon me fait trop rire.
Otir, Dominique, et Google seront chargées de la décoration du club, Otir, dès qu'elle aura changé son store, Dominique, dès qu'elle aura décoincé le pinceau avec lequel elle cale son armoire Normande. Google a besoin d'une clé à molette pour sa machine à coudre. Quelqu'un en a une?
Myrtille est accueillie à bras ouvert. Pour avoir fini le jeu proposé ICI, il faut avoir une âme de championne du rien fout'.
Marthin Lothar Pierre et Moukmouk sont sur liste d'attente, mais pour très peu de temps. Dès reception des pièces justificatives, leur cas sera étudié.
Le premier qui me dit que ce post recyclé m'a évité d'en pondre un vrai pour le dernier jour de l'année, gagne le poste de secrétaire général à vie.
23.12.06
La trace et l'absence
Mêler la trace et l’absence
Forcer parfois,
la main à la chance,
Sans forcer jamais,
celle de l’autre
Ecrire des cailloux
De Petit Poucet.
Faire un tour du monde
Alphabétique
D’Aden à Mourmansk
Et Zanzibar.
Eprouver des liens
Essentiels et diffus,
Et rire.
Rire souvent.
Et souvent dire
Merde au chagrin.
Nous ne sommes pas
Que des voisins curieux.
21.12.06
Adhérez au PROCRASTINATION'S CLUB, le club de l'élite de demain!
Vous, auquel les impôts ont écrit 34567 fois,
Vous, qui fûtes déshérité(e) par 9 arrières-grandes-tantes et cinq Oncles d'Amérique, faute d'avoir répondu à 96 cartes de voeux,
Vous dont les enfants sont accueillis avec commisération et un air entendu par chaque nouvel enseignant,
Vous qui connaissez par coeur le syndrome de la clé à molette*,
Vous qui ne dérangez jamais le chat qui dort sur vos factures,
Vous enfin, qui lisez ce post actuellement au lieu de faire ce que doit!
Rejoignez nous!
Ce club d'élite a pour vocation de rassembler la crème la moins fouettée des remetteurs à demain, selon des critères de sélection stricte.
1) Les candidatures seront évalués en premier lieu au poids de paperasse en retard.
2) Il sera examiné secondairement les critères suivants:
-nombre d'examens échoués faute de s'être levés assez tôt, après une nuit passé à ingurgiter un trimestre de cours inviolés,
-description minutieuse de projets de voyages dont la réalisation a capoté, faute de réservation à temps,
-durée de calage d'une armoire avec un morceau de carton,
-somme économisée par la Caisse Primaire d'Assurance Maladie, sur vos frais non remboursés, avant la carte vitale (pas envoyé les papiers) et après, (paumée, pas refaite)
-quantité de poussière sous les lits et de livres dessus. Pour ce dernier cas, une mesure par huissier non asthmatique sera demandée.
3) La participation du candidat dans la demande de mise à la retraite anticipée d'un honnête fonctionnaire de la Caisse d'Allocations Familiales ou du Trésor Public constituerait indéniablement un plus.
Vous vous êtes reconnu, et vous êtes reconnu par vos proches comme un procrastineur d'exception? N'hésitez plus, venez nous rejoindre! Réponse rapide.
(Formulaire d'inscription en ligne très prochainement.)
* Le SDLCLAM va de: ce robinet goutte, il suffit de changer le joint, à: oui, mais pour trouver la clé à molette, faut d'abord que je range l'intégralité de mon garage.
17.12.06
Intermède publicitaire gratuit pour petites merveilles.
Vous cherchez encore des cadeaux pour des enfants sages ou pas? Vous voulez du tendre, du poétique, du sot et du grenu?
Je vous livre une des adresses qui font mes délices, à cet endroit;
Guy Prunier est l'un de mes amours auditifs, si je puis ainsi m'exprimer. Je vous conseille tout particulièrement sa relecture des "habits de l'Empereur" et son roi qui ne sait faire que ça, roi.
"Moi je ne vois rien. Mais si je mens, je m'en tire..."
Et les Histoires en Douce avec Pilgrim, le lutin fourbi, parti naviguer avec la chaussure de la maîtresse, ou encore l'auteur, qui vous présente ses meilleurs oeufs pour cette nouvelle année:
"Mais y a toujours une poule équivoque
Qui préfère les jeux à la coq
Le chapon soupire et lui dit
-ça ne vaut pas les oeufs de l'esprit..."
Moi, j'aime bien quand il y en a pour tous les âges.
Et puis la maman dinosaure qui prépare du harengsaure pour son Pierrot Dactyle- celui dont la petite amie a des yeux doux et des faux-cils.
Les musiques ne sont jamais mièvres, la voix du conteur toujours juste, je ne m'en lasse pas.
Tiens,tant que je vous tiens, allez donc aussi voir à pohenegamouk
un récit inuit à lire bien au chaud. Vous entendrez crisser le traineau, du moins jusqu'au cinquième épisode, parce qu'après, il semblerait que le temps se gâte.
Bon j'ai dit que la pub était gratuite, mais ça prendra quand même un ou deux cubes de phoque, hein?
Je vous livre une des adresses qui font mes délices, à cet endroit;
Guy Prunier est l'un de mes amours auditifs, si je puis ainsi m'exprimer. Je vous conseille tout particulièrement sa relecture des "habits de l'Empereur" et son roi qui ne sait faire que ça, roi.
"Moi je ne vois rien. Mais si je mens, je m'en tire..."
Et les Histoires en Douce avec Pilgrim, le lutin fourbi, parti naviguer avec la chaussure de la maîtresse, ou encore l'auteur, qui vous présente ses meilleurs oeufs pour cette nouvelle année:
"Mais y a toujours une poule équivoque
Qui préfère les jeux à la coq
Le chapon soupire et lui dit
-ça ne vaut pas les oeufs de l'esprit..."
Moi, j'aime bien quand il y en a pour tous les âges.
Et puis la maman dinosaure qui prépare du harengsaure pour son Pierrot Dactyle- celui dont la petite amie a des yeux doux et des faux-cils.
Les musiques ne sont jamais mièvres, la voix du conteur toujours juste, je ne m'en lasse pas.
Tiens,tant que je vous tiens, allez donc aussi voir à pohenegamouk
un récit inuit à lire bien au chaud. Vous entendrez crisser le traineau, du moins jusqu'au cinquième épisode, parce qu'après, il semblerait que le temps se gâte.
Bon j'ai dit que la pub était gratuite, mais ça prendra quand même un ou deux cubes de phoque, hein?
16.12.06
Anniversaire de rupture.
Il y eu d'abord ce paquet bleu et carré, qu'on partageait.
Ce mouvement parfois, pour relever le menton. Mais aussi la démarche doucement flinguée, les pulls trop grands, le dos rond pour cacher des seins qui n'étaient pas à la mode, le sentiment d'imposture. Ce tabac brun faisait des volutes courtes et rondes, et une haleine de chacal. Il faisait tousser les étrangers, et comme tel, constituait un joli prétexte pour accrocher une conversation. Parce que les sans-filtres s'écrasaient dans ma poche négligente de sans-soin, j'ai souvent acheté des filtres que je décapitais d'un coup de dent.
Je me prenais pour Calamity Jane.
Leur règne a duré cinq ou six ans, à peine entrecoupé par le bref passage d'un chat noir sur fond rouge et blanc, unique leg d'un amoureux aux poses désabusées.
Vint cet aromatique et oblong paquet bleu et ces carnets de feuilles semés partout. Comment, moi qui ne sait pas tirer un trait droit, en suis-je venue à pouvoir faire ce geste sans même y penser? Une petite danse à six doigt, une rapide pression des deux pouces et je tenais entre l'index et le majeur, un mince cylindre, parfaitement net. Il n'est guère de photos qui ne nous montrent ensemble.
On pourrait longuement détailler les oripeaux du rituel, les beaux objets sectaires, les briquets ouvragés, les cendriers poétiques, ces lieux imprégnés de l'odeur lourde et de l'écho d'interminables discussions.
Il s'en fallut de plusieurs années, avant que je n'aperçoive, au détour d'une quête obtuse, le squelette de ce long compagnonnage. Sans doute un dimanche soir, ou bien l'un ces jours fériés qui font se rassembler, dans les rares îlots ouverts, une troupe au sourire confus. Ce fut une pensée fugace, et le spectacle que je donnais avec mes semblables, aussi imprévoyants et avides que moi, pouvait encore passer pour de la connivence d'amateurs éclairés, même si c'était en décembre et sous la pluie.
Un jour, pourtant, la troublante pièce initiatique se réduisit à une scène desséchée, et cette fois-ci, je me souviens du jour et de l'heure. J'ai tout oublié de cette dame, hors la douleur qui perçait dans sa voix. Je ne sais plus ce que j'aurais dû entendre, quels étaient les mots qu'elle imaginait accueillis par une oreille bienveillante et professionnelle à la fois.
Je me souviens juste qu'il était cinq heures, que mon pouce tapotait nerveusement ma bouche close et que je voulais écourter la consultation parce que j'avais une immense, une irrépressible et traversante envie de fumer.
Ce mouvement parfois, pour relever le menton. Mais aussi la démarche doucement flinguée, les pulls trop grands, le dos rond pour cacher des seins qui n'étaient pas à la mode, le sentiment d'imposture. Ce tabac brun faisait des volutes courtes et rondes, et une haleine de chacal. Il faisait tousser les étrangers, et comme tel, constituait un joli prétexte pour accrocher une conversation. Parce que les sans-filtres s'écrasaient dans ma poche négligente de sans-soin, j'ai souvent acheté des filtres que je décapitais d'un coup de dent.
Je me prenais pour Calamity Jane.
Leur règne a duré cinq ou six ans, à peine entrecoupé par le bref passage d'un chat noir sur fond rouge et blanc, unique leg d'un amoureux aux poses désabusées.
Vint cet aromatique et oblong paquet bleu et ces carnets de feuilles semés partout. Comment, moi qui ne sait pas tirer un trait droit, en suis-je venue à pouvoir faire ce geste sans même y penser? Une petite danse à six doigt, une rapide pression des deux pouces et je tenais entre l'index et le majeur, un mince cylindre, parfaitement net. Il n'est guère de photos qui ne nous montrent ensemble.
On pourrait longuement détailler les oripeaux du rituel, les beaux objets sectaires, les briquets ouvragés, les cendriers poétiques, ces lieux imprégnés de l'odeur lourde et de l'écho d'interminables discussions.
Il s'en fallut de plusieurs années, avant que je n'aperçoive, au détour d'une quête obtuse, le squelette de ce long compagnonnage. Sans doute un dimanche soir, ou bien l'un ces jours fériés qui font se rassembler, dans les rares îlots ouverts, une troupe au sourire confus. Ce fut une pensée fugace, et le spectacle que je donnais avec mes semblables, aussi imprévoyants et avides que moi, pouvait encore passer pour de la connivence d'amateurs éclairés, même si c'était en décembre et sous la pluie.
Un jour, pourtant, la troublante pièce initiatique se réduisit à une scène desséchée, et cette fois-ci, je me souviens du jour et de l'heure. J'ai tout oublié de cette dame, hors la douleur qui perçait dans sa voix. Je ne sais plus ce que j'aurais dû entendre, quels étaient les mots qu'elle imaginait accueillis par une oreille bienveillante et professionnelle à la fois.
Je me souviens juste qu'il était cinq heures, que mon pouce tapotait nerveusement ma bouche close et que je voulais écourter la consultation parce que j'avais une immense, une irrépressible et traversante envie de fumer.
15.12.06
12.12.06
portrait partiel avec figures intercurrentes.
Cette fois, dans le jeu d'Akynou (qui sommes-nous en créole), il s'agit d'illustrer un passage du blog de Kozlika-
Je ne me raconte pas, ne croyez pas ça. Vous ne me connaissez pas. Sait-on à quel tableau appartiennent 46 pièces d'un puzzle de 10 000, même bien réparties ?
Ou peut-être : les couleurs dominantes.
Akynou nous demande : Et vous, comment vous non-portraitiseriez vous?
Des fois comme cela:
Pis des fois pas.
Je ne me raconte pas, ne croyez pas ça. Vous ne me connaissez pas. Sait-on à quel tableau appartiennent 46 pièces d'un puzzle de 10 000, même bien réparties ?
Ou peut-être : les couleurs dominantes.
Akynou nous demande : Et vous, comment vous non-portraitiseriez vous?
Des fois comme cela:
Pis des fois pas.
11.12.06
Danse avec les veaux.
Au marché de Saint Christophe en Brionnais, il y a quinze ans, les acheteurs de bestiaux portaient des blouses bleues. Ou bien étaient-elles grises?
Au marché de Saint Christophe en Brionnais, les vendeurs appuyaient leur menton sur un bâton noueux.
Les yeux fixaient le vide.
Les mains effleuraient la croupe d'une vache, négligemment.
Les blouses bleues faisaient un tour, puis deux.
On se saluait par une banalité. Discrètement, le regard s'accrochait. La main, sur le flanc de la bête se faisait plus précise. On exprimait un intérêt poli, sans plus, en passant de bon aloi.
Le troisième tour était plus rapide, plus précis, l'échange verbal plus fourni. Mais là encore, la blouse s'éloignait. Moins loin toutefois.
Au quatrième tour, la danse rituelle n'était plus qu'une oscillation d'un pied sur l'autre.
Ils hésiteront encore, puis largement, se taperont dans la main.
Quand je regarde les mails de cette amitié bloguesque, qui prochainement, bientôt-oh encore un petit tour- aboutiront à une vraie rencontre, j'y retrouve les mêmes entrelacs que ceux du marché au bestiaux de Saint Christophe en Brionnais.
L'intérêt d'abord soigneusement mesuré, la fausse indifférence, la semi-roublardise plus affichée que réelle (encore que?), les esquives qui ne furent jamais des dérobades, l'exigence sous jacente de l'honnêteté sans laquelle le jeu n'aurait plus de sens.
Oui, l'affaire se conclura, et probablement, à la tape dans la main succédera la libation d'alliance. Enfin, un café, s'il vous plait- car pour tout dire, le coteaux du Roannais et la queue de boeuf à dix heures du matin, il faut être à Saint Christophe, dans l'odeur chaude et moelleuse des bestiaux pour pouvoir les supporter.
Nous n'aurons aucun problème pour nous reconnaître. Je vais de ce pas faire l'acquisition d'une blouse bleue. Ou grise.
10.12.06
Un vieillard s'éteint. Les bibliothèques respirent.*
Pinochet a rendu une âme dont on se demande bien de quel métal elle était faite.
Je cherche dans ma tête le texte exact et l'auteur d'une phrase qui disait en substance: celui qui vit dans la haine et l'injure a oublié le nourrisson qu'il fut et ne pense pas au vieillard désarmé qu'il sera.
Il y en a quelques uns ici aussi à qui on voudrait rappeler que, quand ils seront à l'extrême ... vieillesse, l'aide soignant compatissant qui redressera leur oreiller sera peut-être, noir, juif, homosexuel, séropositif et gauchiste.
Heureusement que les chiliens ne croient majoritairement pas à la réincarnation. Sinon les cancrelats de ce pays auraient du souci à se faire.
* Pour la jeune génération. le titre fait référence au proverbe africain: un vieillard qui meurt, c'est une bibliothèque qui brûle. Lui, c'est plutôt de son vivant que les auteurs disparaissaient.
Je cherche dans ma tête le texte exact et l'auteur d'une phrase qui disait en substance: celui qui vit dans la haine et l'injure a oublié le nourrisson qu'il fut et ne pense pas au vieillard désarmé qu'il sera.
Il y en a quelques uns ici aussi à qui on voudrait rappeler que, quand ils seront à l'extrême ... vieillesse, l'aide soignant compatissant qui redressera leur oreiller sera peut-être, noir, juif, homosexuel, séropositif et gauchiste.
Heureusement que les chiliens ne croient majoritairement pas à la réincarnation. Sinon les cancrelats de ce pays auraient du souci à se faire.
* Pour la jeune génération. le titre fait référence au proverbe africain: un vieillard qui meurt, c'est une bibliothèque qui brûle. Lui, c'est plutôt de son vivant que les auteurs disparaissaient.
9.12.06
8.12.06
Le drapeau noir flotte sur la marmite, je répète...
Comme promis à Moukmouk ici même, je vous tiens au courant de l'histoire de R.
Il a enfin eu l'accord de la commisssion pour une AVS à mi-temps. Il aura fallu quand même que les parents, en désespoir de cause, se résolvent à descolariser dix jours durant,cet enfant qui n'en pouvait plus de cette mise en échec programmée.
Il aura fallu attendre 50 mn pour être reçu par une commission qui nous avait oublié.
Ne nous plaignons pas: bien embêtés de cette attente, les membres en furent attentifs et courtois.
Et sans cette attente, aurions-nous remarqué que cette salle dévolue à la commission portait le nom d'un très bel endroit: Yeun Ellez.
Appelé en français: "les Portes de l'Enfer".
La bande son de ce post reviendra, sans contestation, à Pierre Mac Orlan:
Alors, l'Etat, accapareur
Qu'a jamais eu l'sens du comique
A mis l'bureau du percepteur
A l'enseigne de la Fille Sans Coeur
A l'enseigne de la Fille Sans Coeur
6.12.06
tous les bouts du monde ne se valent pas.
La famille Raba vient, semble-t-il, d'être expulsée, d'après le communiqué de RSF.
Pourquoi?
Quel gain pour la sécurité publique?
Quel retour sur investissement de cette fantastique dépense de nos deniers?
Comment justifier que Qirim, 7ans, Dashnor,4 ans et Dashrué, 3ans, aient connu le camps de rétention? Dashnor et Dashrué sont nés sur le sol français, et il fut un temps pas si lointain, où notre pays se faisaient une gloire de les considérer comme NOTRES.
Bonne Saint Nicolas.
Pourquoi?
Quel gain pour la sécurité publique?
Quel retour sur investissement de cette fantastique dépense de nos deniers?
Comment justifier que Qirim, 7ans, Dashnor,4 ans et Dashrué, 3ans, aient connu le camps de rétention? Dashnor et Dashrué sont nés sur le sol français, et il fut un temps pas si lointain, où notre pays se faisaient une gloire de les considérer comme NOTRES.
Bonne Saint Nicolas.
5.12.06
aller au bout du monde, par des voies détournées.
photo Ali Baba
Je ne m'étais pas aperçue que cela avait commencé LA, chez Anitta justement, dans un très beau texte. Non, il n'y a pas de faute de frappe : Anitta est venue en bloguerie, bien avant moi, autrement que moi. Eussé-je connu ses textes avant, je n'aurais pas choisi ce pseudonyme. La similitude me fit hésiter à entrer directement en contact. Le hasard fit que je me mis à fréquenter des pages, des parages qui nous furent rapidement communs. Puis un jour, je lui rendis visite.
Je lus, avec gravité, avec émotion, ce qu'elle disait d'elle, d'une vie heurtée et entêtée, d'une vie, qui, quoi qu'elle en dise parfois, résistait au désenchantement. Il est facile de lire, dans ses pages, combien la lutte fut âpre. Et l'émotion venait du choc entre cette langue si vive, ce regard si clair, et ce coeur si lourd. Parfois, l'humour de Dame Anitta fut celui d'un noyé cramponné à une lame de rasoir.
Ce que disent les récents billets, c'est qu'elle peut désormais mesurer sa trace. Que l'étau s'est desserré, que les ombres sont redevenues des vivants, qu'un homme, toujours, était resté là.
Et qu'à lui, à lui seul peut-être, cette fille du bord de mer pouvait demander de l'emmener au bout du monde. Pour s'y souvenir, pour y rêver. Dormir? Chanter peut-être.
ce n'est pas à la chanson d'Adamo, que j'ai pensé. Même si, c'est vrai que je les trouve chouette, les filles du bord de mer. Non, la chanson qui m'est venue, c'est celle de Ferré :
"Monsieur mon Passé, laissez moi passer."
Mais c'est sans y penser que je mis en ligne, une semaine plus tard, un post intitulé les bouts du monde.
Il aura fallu qu'Akynou donne les contraintes de son nouveau diptyque pour que je m'aperçoive que ce titre d'Anita faisait écho au texte d'Anitta. Que sur la photo, choisie pour être commentée, je pouvais imaginer cette femme, allégée, vivante, en chemin vers une région habitée.
Alors, si j'ai choisi de commenter la photo d'Ali Baba en souhaitant à Dame Anitta que le bout du monde lui soit hospitalier, c'est bien volontiers que je lui confesse que l'écheveau de sentiments qui m'ont amené à le faire, ressemble exactement à
CECI:
N.B. pour ceux qui ne sont pas du bord de mer: les bouts-prononcer bouttes- sont toute espèce de cordage d'un bateau n'ayant pas de nom spécifique.
4.12.06
les bouts du monde
3.12.06
Dis petit que... Part tout
"Dis, c'est quoi la canopée?
- La canopée? C'est cet endroit de la forêt où l'arbre prend enfin sa part de lumière, où ceux nés avant lui ne lui font plus d'ombre. C'est cette région où, après avoir tant peiné pour prendre de la hauteur, il peut pousser ses branches en largeur. Fleurir parfois. Est-ce que cela répond à ta question?
-Oui. Merci Papa.
-De rien, ma grande."
La photo est d'antoine.
2.12.06
A mon bon coeur, m'sieurs dames. Dyptique d'Akynou, part ouane.
Le jeu d'Akynou, c'est, je le rappelle, illustrer un bout de blog de quelqu'un d'autre ET/OU commenter une photo.
Ici, un texte de François Granger:
Un thème qui se propage de plus en plus sur Internet, le don d'objets...
Je viens de découvrir grâce à un commentaire sur Les influenceurs ce site, donnons plutôt que de jeter, qui vous permet de proposer des objets dont vous n'avez plus l'usage. L'idée semble intéressante.
En l'occurrence, je donne, à mon pire ennemi, racines de bambous folâtres, et indestructibles petits bulbes malodorants.
Cherche, par voie de conséquence, personne cédant pire ennemi, n'en ayant plus l'usage. (De préférence à: cause double emploi.)
Ici, un texte de François Granger:
Un thème qui se propage de plus en plus sur Internet, le don d'objets...
Je viens de découvrir grâce à un commentaire sur Les influenceurs ce site, donnons plutôt que de jeter, qui vous permet de proposer des objets dont vous n'avez plus l'usage. L'idée semble intéressante.
En l'occurrence, je donne, à mon pire ennemi, racines de bambous folâtres, et indestructibles petits bulbes malodorants.
Cherche, par voie de conséquence, personne cédant pire ennemi, n'en ayant plus l'usage. (De préférence à: cause double emploi.)
c'est pas la chanson qu'est la plus on
C'est la geekette qui s'est pas aperçu que
1) les indices étaient dans le titre des photos
2) l'icône "modérer les commentaires", que je n'utilise absolument jamais était activée. Donc, silence radio pendant 2 jours. Et moi qui me suis crue abandonnée!
D'où crue, de la Meuse, bien sûr.
Bravo à Moukmouk, Ka,Still, Anita,Samantdi, You aussi, (on t'a repéré), qui ont reconnu la chanson de Bourvil, SANS AUCUNE AIDE : "un clair de Lune à Maubeuge
Je suis allé aux fraises
Je suis rev'nu d'Pontoise
J'ai filé à l'anglaise
Avec une tonkinoise
Si j'ai roulé ma bosse
Je connais l'univers
J'ai même roulé carrosse
Et j'ai roulé les R
Et je dis non, non, non, non, non
Oui je dis non, non, non, non, non, non, non, non, non
{Refrain:}
Tout ça n'vaut pas
Un clair de lune a Maubeuge
Tout ça n'vaut pas
Le doux soleil de Tourcoing (Coin-coin ! oh je vous en prie)
Tout ça n'vaut pas
Une croisière sur la Meuse
Tout ça n'vaut pas des vacances au Kremlin-Bicêtre
J'ai fait toutes les bêtises qu'on peut imaginer
J'en ai fait à ma guise et aussi à Cambrai
Je connais toutes les Mers, la Mer Rouge, la Mer Noire,
La Mer-diterranée, la Mer de Charles Trenet
Et je dis non, non, non, non, non
Oui je dis non, non, non, non, non, non, non, non, non
{Refrain:}
Tout ça n'vaut pas
Un clair de lune a Maubeuge
Tout ça n'vaut pas
Le doux soleil de Roubaix (coin-coing ! vous êtes ridicule !)
Tout ça n'vaut pas
Une croisière sur la Meuse
Tout ça n'vaut pas faire du sport au Kremlin biceps
A part ça, quelqu'un saurait-il pourquoi ce %¨¨¨%%¨## blogger refuse ce jour de me charger les photos qui pourraient me permettre de participer au nouveau diptyque d'Akynou?
1) les indices étaient dans le titre des photos
2) l'icône "modérer les commentaires", que je n'utilise absolument jamais était activée. Donc, silence radio pendant 2 jours. Et moi qui me suis crue abandonnée!
D'où crue, de la Meuse, bien sûr.
Bravo à Moukmouk, Ka,Still, Anita,Samantdi, You aussi, (on t'a repéré), qui ont reconnu la chanson de Bourvil, SANS AUCUNE AIDE : "un clair de Lune à Maubeuge
Je suis allé aux fraises
Je suis rev'nu d'Pontoise
J'ai filé à l'anglaise
Avec une tonkinoise
Si j'ai roulé ma bosse
Je connais l'univers
J'ai même roulé carrosse
Et j'ai roulé les R
Et je dis non, non, non, non, non
Oui je dis non, non, non, non, non, non, non, non, non
{Refrain:}
Tout ça n'vaut pas
Un clair de lune a Maubeuge
Tout ça n'vaut pas
Le doux soleil de Tourcoing (Coin-coin ! oh je vous en prie)
Tout ça n'vaut pas
Une croisière sur la Meuse
Tout ça n'vaut pas des vacances au Kremlin-Bicêtre
J'ai fait toutes les bêtises qu'on peut imaginer
J'en ai fait à ma guise et aussi à Cambrai
Je connais toutes les Mers, la Mer Rouge, la Mer Noire,
La Mer-diterranée, la Mer de Charles Trenet
Et je dis non, non, non, non, non
Oui je dis non, non, non, non, non, non, non, non, non
{Refrain:}
Tout ça n'vaut pas
Un clair de lune a Maubeuge
Tout ça n'vaut pas
Le doux soleil de Roubaix (coin-coing ! vous êtes ridicule !)
Tout ça n'vaut pas
Une croisière sur la Meuse
Tout ça n'vaut pas faire du sport au Kremlin biceps
A part ça, quelqu'un saurait-il pourquoi ce %¨¨¨%%¨## blogger refuse ce jour de me charger les photos qui pourraient me permettre de participer au nouveau diptyque d'Akynou?
1.12.06
Fin de journée ordinaire.
Pourquoi je suis fatiguée, ce soir? Je n'ai pas coupé de bois, je n'ai pas beaucoup marché, n'ai gravi nul Himalaya.
J'ai juste couru, hop une consult ce matin, puis l'assistante sociale à voir à midi trente, puis reconsult, puis un petit rabiot d'autre chose en fin de journée.
J'ai juste été étrangement remuée par L. vif petit garçon de six ans. Pas envie de
faire de la littérature avec son histoire. Juste eu la tentation de passer le pouce entre ses sourcils, là où il ne devrait pas y avoir ce pli de souci.
Juste vu N., qui intrigue tout le monde-bizarre et pertinent à la fois, massivement en échec.
Juste longuement réfléchi sur ce que je devais faire au sujet de K. Un soupçon plane sur son histoire, rien de plus qu'un soupçon. Mais K. ne fait confiance à personne, ne livre rien d'autre, qu'une défense polie. K. a quatorze ans, une intelligence aigüe, et ce n'est pas de sa faute si, quand elle parle d'une voix si calme, ce sont ses mains que je regarde. Ce que j'ai lu de plus éclairant sur la question se trouve ICI, sur le blogue de Chronique Blonde*. Je suis à peu près persuadée que K. fait partie du clan de ceux qui n'entrent jamais dans la lumière autrement que soigneusement maquillés, tant pis si on est en vrac sous l'armure. Mais je sais aussi qu'il m'est impossible de faire effraction, que ce serait rajouter une volonté d'emprise à une autre, qu'elle a de quoi voir venir de loin ceux qui prétendent lui vouloir du bien.
Je suis juste fatiguée, parce qu'il me faudrait jouer au casse-briques avec les petites cases de mon emploi du temps des trois semaines à venir, pour trouver du temps pour ces trois-là et ceux d'avant. Parce qu'il faudrait pouvoir les voir venir tout doucement.Parce que quand on pêche à la dynamite, on attrape bien du poisson, mais il est mort.
* Si vous passez chez cette dame, ne vous arrêtez pas à ce seul article. Mme Chronique Blonde est une merveille.
Inscription à :
Articles (Atom)