29.11.10

chapelet



Grain de sel, grain de folie, grain à moudre, grain de blé, gros grand gras grain d'orge.
Grain de peau, peau à peau, grain à grain
Gros grain, grain de raisin
grain de sable dans le chagrin,
Avoir un grain
même pas un grain de raison
y veiller, à ce grain,
trier le bon, garder l'ivresse
quel dessin que ces petits grains mêlés?

24.11.10

Fragments de (chez) moi

Chez moi, la cuisson des spaghettis est une affaire d'importance. J'ai cherché longtemps, sur la plage, la mesure exacte pour saler l'eau... Mais chaque été, quand la maison se remplit, je me dis qu'il faut que je parte à recherche d'une coquille d'ormeau.


Chez moi, les murs portent chapeaux, sardines millésimées



Et bijoux, plus que moi.


L'épiphyte grimpe au filet, qu'E. tenta de m'apprendre à ramender. Comme la langue des signes, je ne désespère pas maîtriser un jour cet art difficile qui vous sert de sésame dans tous les ports de pêche du monde.


Ceci est une lampe. Enfin, dès que je l'aurai déployée. Il paraît qu'elle s'assortit très bien à certaines boucles d'oreilles que j'affectionne.


En ce qui concerne, d'ailleurs, l'harmonie si chère aux maîtresses de maison qui ambitionnent une mention dans "Maison et Jardin", je trouve que le moindre de mes exploits n'est pas d'avoir réussi à croiser le tableau de C. avec le plaid du fauteuil :

Que d'avoir réussi à y assortir le chat.

Il y a dans ma cuisine, des choses qui m'ont été offertes il y a très longtemps :


Et d'autres que j'ai volées depuis tellement longtemps que je suis maintenant assurée de la prescription. Mais à 15 ans, avais-je réalisé que cet Helsimborg était juste en face d'un Elseneur déjà très cher?

Je ne sais pas si cette maison sera la dernière. Elle gardera toujours d'avoir été la première choisie avec une entière liberté, et de tous les lieux que j'ai habités, sans doute celui qui me ressemble le plus. Il est tout à fait possible que ce fauteuil, que je traite, parce qu'il est au bord de la cheminée, de fauteuil d'aïeule, le soit réellement un jour.


Comme il est possible, qu'un jour, je range mon bureau.


(à C. qui inspira cette ballade photographique en ma maison, avec toute ma tendresse)

23.11.10

Hop! on continue dans le calendrier des postes


Après les vagues, les chats... le coucher de soleil.
Assumé, aussi, faut pas croire.
(Plus de photos que de billets, je sais. Mais ça va reviendre)
(finalement, elle rend pas grand chose avec la compression de blogger, cette photo.
Elle est mieux sur Lookskedenn et encore, en cliquant sur l'image pour l'agrandir)

21.11.10

les vagues de novembre

Marée montante, courants traversiers, vents contraires...
Et si mon amour des vagues tenait juste à ceci : la survenue de la beauté au milieu de toutes ces forces complexes, contradictoires et parfois violentes qui ne cessent de travailler.







(comme d'habitude, si on clique sur l'image, on voit en plus grand-et comme d'hab, ceux qui veulent le fichier, z'ont qu'à demander)

12.11.10

chat (lle) de bain


(et tant pis pour ceux qui attendaient des révélations fracassantes sur l'intimité de mes chats à l'occasion du jeu chic des clics de novembre. Peuvent se brosser, nanmého!)

11.11.10

Où voir de la littérature de pote ancienne?


Chez Kozlika, qui fête ses cinquante ans et ceux de l'OULIPO par un jeu à contraintes. Voilà donc 10 strophes de cinq vers, commençant par les lettres O,U,L,I,P et terminant par O.
Et vous auriez voulu des petits chats?

Pour saluer Kozlika


Obédience volontaire ou bien
ukase amical
Littérature de mathématicien
inavoué ou bancal
plaidoyer pro domo?


Oublie donc les définitions!
Un poème jamais n'abolira
le hasard des émotions
Inventons ce qu'adviendra
par la plume ou le stylo


Or mon amie Kozlika
Unissant ses voeux
Les mêmes jubilés appelant les mêmes barakas
invite à ce curieux jeu
pondre des vers en solo


On en contera cinquante
Une floppée de contraintes
La rime claudicante
Invitant la sacro-sainte
pieuse finale en O


Opiomanes tous autant que nous sommes!
Uniques adorateurs des pièges tordus
Larbins presque! Bêtes de sommes
Idolâtres tout à fait éperdus
Pâlissant de nos écrits sans brio


Orphelins, tous, de Perec et Queneau
Usuriers de leur fantaisie
lâchée comme volée de moineaux
Impossible amnésie
Parodique placebo


Ouvrons néanmoins le ban
Une amie fête ici
les cinquante sous le vent
Indulgente à la pluie
Paisible tempo


Oasis dévolue à l'amitié
Urbanité déclinée sous forme d'agape
la maison que l'on retape
Inévitablement est encore en chantier
Pourquoi s'en faire un lamento?


Ourdisseuse de liens profonds
Ultra sensible à la peine d'être
l'amie a jeté l'ancre sur les hauts-fonds
Ilienne de ses fenêtres
Prodigue de ses allegretto


Oh! vous aurez compris combien j'aime
Une amie de si longue venue
la diabolique qui sème
insolemment ses jeux saugrenus
Pour hommage à l'OULIPO

8.11.10

rien qu'une et après je passe aux petits chats


(parce sinon, Franck is really going to kill me)

1.11.10

clichés asssumés









Si j'ai bien mérité dans ce bref épisode terrestre, je franchirai un pas dans l'évolution du cycle de la vie, et je deviendrais un caillou de la Baie d'Audierne. J'aurais alors tout le temps qu'il faut pour refléter les lumières diaprées, pour me poudrer de brume et me chauffer au soleil.
Le risque, c'est qu'un amoureux me prenne un jour en poche, parce que je serais devenu aussi lisse que cette joue embrassée qui sentait le sel et la criste.
J'assume.
Comme j'assume les clichés de cette journée.
Un vrai calendrier des postes.