13.3.12

366 réels à prise rapide. Aujourd'hui, il a dit.

Nous sommes quatre autour de cette table. Le petit garçon dont il est question n'a pas voulu venir, tant cette école lui est douloureuse.
La réunion n'est qu'une énumération de signaux de détresse, et nous sommes tout aussi désolés que sa maman. Bien sur il faudra faire un bilan complet pour savoir pourquoi c'est comme ça, mais en attendant, que pouvons-nous faire pour cet enfant qui met la tête dans ses bras à peine arrivé en classe et n'en bouge plus?
Comment pouvons nous le rejoindre? Comment pouvons nous, au moins pour les mois qui restent, soulager sa peine absolue d'être à l'école?
Puisqu'il ne ne nous écoute même plus, peut-on profiter des heures de soutien pour repartir de ce qu'il aime, qu'il n'aime même plus, parce qu'il est en arrêt complet?
Mais qu'aime-t-il? Il aime bricoler, il aime les bateaux et surtout... ah surtout il aime les paquebots.
Il a dit " moi, quand je serais grand, je construirai un Titanic qui ne coulera pas!"
Nous sommes quatre, émus, autour de cette table, méditant la phrase du petit garçon qui, malgré tout, malgré la tête dans les bras et les coups de pieds dans les chaise, voudrait bien ne pas couler.

(Oui, dans ce réel là, il y a 200 mots, malgré la consigne. 100 pour moi et 100 pour lui, qui ne sait ni lire ni écrire)

7 commentaires:

Obni a dit…

Combien de gamins sont ainsi en perdition. Les enseignants sont dévoués… Et pourtant ça ne va pas. Le système éducatif, les programmes, le manque de moyens ? Mon épouse n'a pas tenu le choc. Elle a tout arrêté parce que c'est elle qui avait la tête dans les mains le soir quand elle revenait du collège.

Tili a dit…

Pauvre petit, j'espère que vous trouverez un moyen de l'aider à flotter.

JEA a dit…

paradoxalement, un enfant comme lui flotterait sur la mer morte...

Gabrielle a dit…

Je me rends compte en à peine 3 semaines et avec des cas pas si lourds à quel point les prises en charge sont morcelées, les parents au milieu à devoir déployer une énergie considérable. Moi jeune professionnelle à ne pas savoir s'il faut entrer dans la bataille.

Sacrip'Anne a dit…

Ouép. Parfois les consignes, hein...

Oxygène a dit…

J'en connais un autre, qui coule et qui n'a même pas un médecin scolaire et une équipe autour de lui pour se désoler. Il y a de quoi enrager.

Obni a dit…

Gamacé > Je profite que tu lises peut-être ce commentaire pour te dire qu'il est vraiment très difficile de te laisser un message sur tes billets. Pour quelqu'un qui n'est pas sur Google ou sur les autres plateformes obligatoires, cela est impossible. Je pense que tu dois avoir un paramétrage un peu comme ici… Plus accessible, non ? Je voulais intervenir sur ton dernier billet et cela a été impossible pour moi.