23.5.10
16 heures, un jour de mai
Tout doucement, les bruits s'éloignent.
Les cris d'enfants ne font guère obstacle. Ils se fondent en paillettes brèves, comme si je les entendais en couleurs dansantes, tournant autour de moi sans m'alarmer.
Des jeunes parents s'installent, j'entends leurs échanges rapides, interrogatifs, je me souviens de ce temps-là, si encombré de détails pratiques, d'objets, d'éventualités multiples. Peu à peu, je détend le filet de ces voix, je passe au travers de leurs mailles inquiètes.
Comme les plongeurs, je franchis des paliers, je sens le poids de mon corps se modifier, la chaleur qui commence à la nuque et roule jusqu'aux reins.
Je repousse l'agacement d'un bruit entêtant, obscène. Un scooter des mers.
Je plonge, le sable chauffé sent la poudre, je goûte brièvement le plaisir d'avoir soif.
La tête dans mes bras, je fais ma première sieste sur la plage.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
5 commentaires:
Vous avez aussi photographié le vent, gauchiste...
J'y étais...
Et penser que je n'étais jamais passé par votre joli carnet...
Je suis tout transporté !
@Nicolas: ben moi non plus, je ne savais pas où diable vous vous cachiez. C'est bien que vous ayez poussé la porte!
Hier, me suis sentie mal sur la plage .....trop chaud malgré l' évasion dans le polar irlandais ...ben ouais !
Enregistrer un commentaire