25.5.08
souvenirs de voyage et d'enfance
Regarder les routes brûlantes miroiter comme si elles étaient mouillées, et toujours espérer atteindre la flaque.
Tenter de croiser le regard des vaches, et guetter la biche promise par les panneaux. Sans succès.
Garder les yeux grands ouverts, sans cligner, entre les zébrages d'ombres et de lumières des routes bordées de platanes.
Se rappeler les numéros des départements.
Souffler sur la vitre et dessiner un soleil, ou la tête à Toto.
Anticiper la trace des gouttes d'eau sur le pare-brise, quand il pleut, et se réjouir d'une trajectoire particulièrement longue, échappant à la faux de l'essuie-glace.
Demander quand est-ce qu'on arrive.
Faire des grimaces à la voiture derrière nous.
Dormir.
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14 commentaires:
nous avons été les mêmes enfants...
merci pour ce très beau moment.
et quand tout ça n'avait pas épuisé le voyage, mes trois soeurs et moi, nous chantions à tue-tête tout ce que nous avions appris à l'école avec le poste...
A chaque fois je te lis et me dis Incroyable, c'est exactement ça ! :)
Et se moquer du gendarme au péage
Et à chaque virage, respirer de l'eau de cologne dans un mouchoir ...
Ah la douceur des départs en vacances!
J'aime beaucoup ton texte, il m'a replongée bien longtemps en arrière.
C'était toi la petite fille dans la voiture, devant nous?
Fixer le bitume devant et s'imaginer que l'on saute les ombres pour ne toucher terre que dans les tâches de soleil. Oui, même l'ombre des fils électriques, sinon on a perdu. C'est pas si facile ! Et ça m'a tellement tenu longtemps que parfois aujourd'hui je ressens encore cette impression de sauter les ombres.
Ah, oui, j'oubliais !
Acheter une cassette audio à la première aire de repos. Une de ces cassettes pourries du genre "le meilleur de Laurent Voulzy" ou "best of 80s". Et l'écouter en boucle, à l'aller. Au retour. Et entre les deux. Jusqu'à tout connaître par coeur et être encore capable aujourd'hui de chantonner malgré soi sur "les nuits sans Kim Wilde" ou d'autres choses dont heureusement j'ai oublié l'existence (jusqu'à ce que je les entende à la radio)
Nice blog. Thats all.
Pff! tous les mêmes ces mômes! Non, Oxygène, c'est pas moi qui tirait la langue, c'est Marie! Pis y a Tiphaine et Valérie, elle font rien qu'à me donner des coups de coudes.
M'irza et saperli avec moi "on a tous dans coeur des vacances à Saint Malo..."
C'est encore loin?
Euh oui! Meme reflexion que Tiphaine, Valérie,... C'est frappant. Nous avons tous été les memes enfants (!)
J'en ai des frissons et les larmes aux yeux de te lire.
(C'est normal, dites, Docteur?)
Euh oui! Meme reflexion que Tiphaine, Valérie,... C'est frappant. Nous avons tous été les memes enfants (!)
J'en ai des frissons et les larmes aux yeux de te lire.
(C'est normal, dites, Docteur?)
Ah, désolée pour le doublon... L'émotion!
:)
La ou je vis ,les panneaux :"attention biches", ne sont pas un leurre!...on en voit parfois 6 traverser la route !...Quand ces pauvres jolies ont la chance de ne pas rencontrer un chauffard qui les laisse sans vie sur le bitume gris anthracite !
Je vous prends avec moi dans le coffre de la 4L de mon Papi quand on ne mettait pas encore de ceinture de sécurité pour partir en pique-nique dans la vallée du Cousin !
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