Parfois, toujours, l'héroïsme quotidien de très jeunes gens me rebute et me fascine tout à la fois. Jusqu'où faut-il intervenir, venir entre eux et ce qu'ils posent comme essentiel à eux mêmes. Point d'appui et fardeau tout ensemble, qui de nous peut dire si cela dépasse leurs forces? Et qui peut renoncer à cette question taraudante? Nous verrons-nous un jour reprocher de ne les avoir pas soulagés? Ou bien, adultes, ricanerons-ils de nous, traitant notre envie de faire avec, à côté comme de pitoyables tentatives de faire à leur place ce qu'ils s'étaient arrogés comme à leur mesure? Petits juges arc-boutés, mordant qui s'approche de trop près, ils réclament de se hisser vers nous, mais sans nous.
1 commentaire:
Comme ça me parle, ce court texte!
Comme j'aimerais avoir une possibilité de revoir, 20 ans après, tous ces petits pour lesquels, en mon âme et conscience, je suis intervenue d'une façon ou d'une autre pour les protéger parce que que je le jugeais nécessaire. A chaque fois un cas de conscience. Et... Finalement trop peu d'évaluation sur le long terme, de la pertinence de mes actes...
Amitiés de Normandie
Laurence
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