Trois chats, cinq poules et plusieurs araignées.
Si je ne m'étonne guère des araignées, dont la présence est dans le droit fil de ma jeunesse insoucieuse d'ordre et d'hygiène, la présence des autres est toujours, chez moi, source d'une certaine circonspection. Contrairement à ce que prétend Fille Dernière, qui m'accuse d'indifférence sous prétexte que je ne me précipite par sur eux avec la même frénésie qu'elle, je les aime bien. Je parle aux poules quand je les rencontre sous mes hortensias et ce n'est pas seulement pour leurs œufs que je leur pardonne d'avoir tout autant béqueté les limaces qui dévoraient mes dalhias que les dalhias eux mêmes.
Quant aux chats, abreuvés de caresses et objets d'une affection qu'à leur place, je trouverais parfois intempestive, je respecte leur besoin de retrait réparateur. Mais lorsque l'enfant a déserté et qu'ils se sentent orphelins de leur persécutrice préférée, c'est bien volontiers que je leur accorde ma main, voire mes genoux. Sinon le clavier.
Toujours, néanmoins, je m'étonne néanmoins que ma jeunesse légère et vite nomade se soit, au fil du temps, à ce point encombrée. Au contraire de beaucoup, je sais que seule, je n'aurais pas d'animaux. Familiers, souvent pertinents, drôles à regarder et somme toute peu dérangeants, ils n'en restent pas moins la métaphore un peu trop évidente de l'acceptation.
2 commentaires:
le chat du Condroz wallon n'est pas revenu, hier, de sa ballade quotidienne sous un ciel maussade, alors que lundi, c'est la rentrée scolaire, lui semble avoir pris la porte de sortie des artistes et rien ne dit qu'il la rendra cette porte...
Le chat avait-il son cartable?
Enregistrer un commentaire