7.6.08

Zenon de Kerguellec


En Baie d'Audierne,
Les arbres décapités parfois
s'entêtent.
L'Ouest rarement les abat
Ils s'amenuisent et s'allègent,
au point que le lierre même
les abandonne.
Le vent qui les chante
les blanchit en poussière
sifflant leur surplus
jusqu'aux champs abrités.

A peine ont-ils dépassé la dune
qu'ils renoncent à tout autre gloire
qu'à leur victoire déclivée.
Statiques.
Indociles.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Des indociles qui s'entêtent à aller contre vents et marées, un esprit de pouéme qui souffle le bon vent !

Anonyme a dit…

Kerguellec voisine sans doute avec Cithium ou Elée, de la même façon que nous voisinons souvent parmi les commentaires de l'ami Yves...
Cela dit, c'est un regard tendre que tu poses sur nos amis les arbres, lesquels font toujours mon admiration tant ils s'ingénient à survivre dans les pires conditions.

Tellinestory a dit…

@Meerkat: je sais que sais ouvrir la porte aux vents, même aux vents foutraques.
@Topa: oui, souvent nous nous croisons, et souvent aussi, tes commentaires me rire (beaucoup et en grand) et rêver (subrepticement)
Merci d'être venu jusque ici, c'est un plaisir de te recevoir.

Tellinestory a dit…

@ meerkat : que tu sais, bien sûr