25.3.08

sablier, brosse à dent et tire-bouchons.

Il faut que je vous raconte… C’est une drôle d’histoire en fait, une histoire de brosses à dents ! Dingue !!
En fait tout a commencé alors que j’étais chez B. toute la semaine dernière. Nous avions bien senti que quelque chose se tramait dans la salle de bain, et puis il fallait se rendre à l’évidence, il y avait des signes avant-coureurs qui ne trompent pas…

Il faut dire que la salle de bain est une pure horreur, du genre parme avec un filet beige antique, exactement le genre de sanitaires qu'un vendeur d'humeur badine refilerait à un daltonien qui ne lirait jamais les conditions générales de vente, et surtout pas celles concernant le délai de rétractation.
Je la hais. C'est LA pièce qui m'interdit de décider mon installation chez B.
Bref.
Les signes avant coureurs, c'était l'absence totale de bruit. Généralement, lorsque Xave et Isolde sont dans la salle de bain, on perçoit le volume sonore d'une maternelle entière, avec glissades, trilles, couinements de jouets en caoutchouc, crachotis de dentrifice qui poudreront généreusement le miroir, sans compter le lot de noms d'oiseaux habituel entre frère et soeur.
La routine.
Là rien. Mais rien à point si inquiétant que leur père et moi quittâmes la chambre à coucher d'un commun élan pour voir ce qu'ils tramaient.
Les deux loustics, silencieusement penchés sur le lavabo, essayaient de comprendre comment ils avaient pu introduire leurs deux brosses à dents en même temps dans le siphon. Même en se livrant à un savant calcul-et en supposant qu'à 4 ans ans, ils eussent connu la valeur de PI,c'était impossible.
Je le sais, j'ai vu à la tête de leur père qu'il le calculait.
Et bien entendu, même avec un tire-bouchon, l'extraction était impossible. Restait la masse.
Rarement, j'ai démoli un lavabo avec autant de jouissance.
Le résultat, c'est que le 6 avril prochain, B. commence une nouvelle salle de bain, bleu des mers du sud, et moi, j'emménage. Entre midi et treize heures.

deuxième participation au Sablier de Printemps, couplé avec le dis-moi dix mots.

13 commentaires:

samantdi a dit…

Ah que c'est bon de rire ! Bravo pour le tour de force de réutiliser les Dis-moi dix mots !

(sinon, l'intitulé de la catégorie "va bosser feignasse" semble m'être particulièrement adressé ce soir vu que je dois encore faire mes devoirs avant d'aller me brosser les dents !)

Anonyme a dit…

la même en tout point que samantdi... (càd jusqu'au va bosser feignasse !)

mais comment fais-tu, anita ?

Tellinestory a dit…

Mon inspiration est directement proportionnelle au tas de linge qui me regarde, l'air encourageant...
Et en ce moment, il est ... Arghh, il m'a cligné de l'oeil! je file chez vous.

Otir a dit…

Tu triches : en tant que présidente des procrastinatrices anonymes, tu as un avantage notoire ! Mais que c'est bon de te lire à chaque fois ! Bravo Anita, merci.

Anonyme a dit…

Bien joué! ça me donne quelques idées , tiens..

Anonyme a dit…

Je plussoie c'est très enttraînant !

Anonyme a dit…

Joli mélange de jeux et de mots !

Anonyme a dit…

wow, impressionnant, je tire mon chapeau :)

Anonyme a dit…

Ton envie de démolir la salle de bains à coups de masse est contagieuse... dommage que la mienne ne m'appartienne pas !

Marianne a dit…

et du vécu " crachotis de dentrifice qui poudreront généreusement le miroir "

Anonyme a dit…

Plaisir de te lire.
Quant à la valeur de Pi, elle n'attend pas le nombre des années.

Anonyme a dit…

Un très très bon emménagement dans le bleu des mers du sud alors !! Et n'oublie pas le tire-bouchon, ça sert toujours cette drôle de bête. :-)

Anonyme a dit…

Bravo ! Moi aussi je déteste ma salle de bains. Mais je n'ose la détruire... (pour l'instant !)