24.3.08

huit jours, encore heureux que c'est pas 53...

Maintenant que l'affaire est médiatisée, que non seulement les sites internet, mais aussi la radio et la télé parlent de l'affaire, je me sens plus libre d'en parler.
En fait, je n'ai jamais été très à l'aise avec le jeu du sablier, initié par Kozlika, et repris par Xave, entre autres
Ce n'est pas que je craigne, en soi le principe de la contrainte littéraire. Elle aurait même plutôt tendance à exciter chez moi une humeur badine. Etre tenue, et ce avant le 6 avril prochain, entre midi et treize heure, de réécrire dans sa chambre à coucher la tragédie de Tristan et Isolde dans le style du catalogue des conditions générales de ventes des regrettés cycles Manufrance, ça ferait plutôt l'effet d'un tire-bouchon sur mon habituelle rétention.
Il y a en soi, de la générosité chez mâââme Koz, à pousser ainsi son prochain à sortir du cercle habituel, forcement restreint de ses préoccupations et de ses procédés d'écriture .
Je ne crois pas me tromper, en prêtant à Kozlika et à sa bande, une tendresse spéciale à Perec, dont le dernier ouvrage inachevé mentionnait, entre autres échafaudages périlleux, une acheteuse de Parme... Oui, la contrainte et on le sait depuis les Grands Anciens de L'Oulipo, a un effet démultiplicateur, quelque chose comme un Pi du style. (enlarge your PI-style! ça,c'est de la contrainte littéraire de robot spammeur!)

Donc, ce n'est pas l'obligation de farcir mon texte avec des mots imposés, de les commencer comme-ci, de les pondre avant telle heure qui me gêne, et qui fera de ceci, peut-être le seul exemplaire posté sur ce blog, de ce jeu-ci, et aussi de celui là.

Non, ce qui me gêne, c'est qu'elle a l'air de croire que le difficile, en la matière, c'est de commencer un texte. Alors que le plus dur, c'est de le finir. Comment voulez vous trouver une chute pour une ineptie pareille?
« C'est la morale de mon histoire,
moi je la trouve chouette.
Pas vous?
Ah bon. »

Renaud – Gérard Lambert.

(ma participation à l'amorce 1 du sablier de printemps, couplé avec le dis-moi dix mots, chez Kozlika)

L'amorce, en italique, est issue d'un billet de TarValanion

8 commentaires:

Anonyme a dit…

Tu ne te facilites pas la tâche : avec ses trois spires, la mèche en queue de cochon du tire-bouchon Manufrance est assez courte...

Anonyme a dit…

Tu t'es lancée dans un beau défi. J'aime le ton de ce sablier.

Otir a dit…

Epatant ! et me voilà épatée. Parce que cela semble si facile une fois lu chez toi, ou chez d'autres, et que moi, je sais bien, combien c'est difficile.

Anonyme a dit…

je l'aime beaucoup moi, ta chute ! et ton ton, et tout le reste !

Marianne a dit…

une amorce de sablier compliquée de dix mots imposés , l'oeuvre reste inachevée mais les prémices laissent espérer de bons moments de lecture .

Anonyme a dit…

J'aime bien que l'imaginaire ait un peu de place. Voilà pourquoi il ne faut pas trop baliser.

Accent Grave

Moukmouk a dit…

Après ça, on va tous avoir l'air d'imbécile à essayer de faire mieux. Il aurait fallu que tu attendes que d'autres se cassent la gueule avant de faire la preuve de ta supériorité.

Anonyme a dit…

Scotchée, déjà que celui de ce soir me pose problème...
J'adore quand le texte fait référence au jeu comme un léger détournement clin d'oeil.