22.1.08

L'important, c'est ce qu'il y a dans la boîte.

Ce n'est pas le réchauffement climatique en soi qui m'inquiète. La Terre cesserait-elle son histoire convulsive, simplement parce que nous avons découvert le plaisir de construire en béton le long des rivages et l'angoissante capacité de mesurer la fonte de la banquise?
Ce qui est inquiétant dans l'histoire, c'est de nous sentir, nous, pourvus de moyens d'informations et ayant satisfait nos besoins vitaux, à la fois parfaitement avertis de notre participation humaine à ce réchauffement, et dans l'incapacité d'y faire face. Ce n'est pas la montée des eaux qui m'affole, c'est la pesanteur de notre système, c'est la machine folle qui fait se croiser à Paris les camions de tomates espagnoles partant en Hollande aux mêmes péages que les tomates néerlandaises attendues à Bilabao, et notre impossibilité à y renoncer.

La tuile qui vient de m'atterrir sur la crâne n'est même pas grave, elle est juste le signe consternant que l'un de mes proches est aux prises avec une organisation fermée, aux effets obligatoirement délètères. L'accident, ce n'est pas grave. C'est l'architecture sous jacente qui l'est.

Et je me dis pareil en ce qui concerne la machine folle des expulsions et cette invraisemblable idée qui risque de nous priver des fondements même de notre droit, depuis l'abolition des privilèges de juridiction. Saurons nous les défaire, une fois installés, ces pièges qui feront de nous des étrangers à chaque autre, des justiciables sur estimation d'intention?

Ne laissons pas les chacals brouter nos idéals.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

J'aime me répéter cette phrase de Clotaire Rapaille (je crois, mais peut-être que je me trompe) "La seule différence entre un criminel et nous, c'est que le criminel a DÉJÀ commis un crime".
Sinon, pour les tomates, je n'en mange jamais l'hiver, et par principe j'essaie de n'acheter que des légumes de pas trop loin ... Voilà pourquoi je râle contre le poireau belge. Ou alors il faut s'asocier aux AMAP.
Drôle de société...J'ai été attirée hier par ce titre que je ne connaissais évidemment pas : "la dissociété".
(Bises à toi)

Anonyme a dit…

Si on ne coupe pas la main des voleurs, c'est que le fil de nos lames est émoussé...